Il existe peu d'ouvrages de synthèse sur les monuments mégalithiques de notre région. Nous en citerons deux : le premier, publié par l'Abbé Labrie en 1906 dans le Bulletin de la Société Archéologique de Bordeaux; le second, plus récent, bien que déjà ancien, est celui de M. Ferrier (La Préhistoire en Gironde, 1938, Le Mans) qui nous a servi, comme le précédent, d'ouvrage de référence tout au long de la nouvelle étude que nous entreprenons. Celle-ci aura pour but de mettre à jour les listes précédentes, et de servir de base à une étude plus vaste (à l'échelle départementale) que nous pensons mener ultérieurement.
Afin de ne point dépasser le cadre de notre revue, nous nous sommes limités au Libournais, c'est-à-dire à l'arrondissement de Libourne, auquel nous avons adjoint pour la commodité de l'exposé, certains cantons de l'Entre-deux-Mers figurant dans l'arrondissement de Langon.
Nous avons divisé notre inventaire en deux grands chapitres : d'une part, les monuments non douteux, conservés ou détruits, d'autre part, les monuments douteux non conservés. Dans la seconde catégorie nous avons été amenés à prendre en considération des mégalithes dont l'existence repose sur des bases faibles ou hypothétiques : toponymie, allusion dans des inventaires anciens ou textes peu explicites, et même faux mégalithes, que nous signalons afin d'éviter des erreurs futures. Le principe de la description sera le suivant :
1 - Situation: par rapport au bourg et à la localité la plus proche; coordonnées Lambert Zone 3 sur la carte de l'I.G.N. au 1/50.000e ; éventuellement lieu-dit de l'emplacement exact.
2 - Architecture.
3 - Fouilles.
4 - Folklore.
5 - Bibliographie.
Les auteurs les plus souvent cités sont indiqués de la façon suivante :
J. FERRIER: La Préhistoire en Gironde, 1938, Le Mans (= FERRIER).
Abbé J. LADRIE : Remarques sur les Monuments Mégalithiques de l'Entre-deux-Mers, Bull. de la Soc. Arch. de Bx, XXVIII, 1906, p. 50 à 65 (= LABRIE)
E. ANGEY : Notes relatives à des mégalithes récemment découverts, peu connus ou détruits, du département de la Gironde 1908, Bordeaux, Feret, édit. (= AUGEY, Notes)
C. BUTINEZ : Le Néolithique et la Chalcolithique dans le Centre-Ouest de la France, thèse dactylographiée (à paraître) (= BURNEZ).
G. LOIRETTE : L'Epoque celtique en Gironde, Bul. S.A. de Bx, t. L, 1933, p. 52 à 60 (= LOIRETTE).
Avant d'entamer notre sujet, je profite de l'occasion qui m'est offerte pour remercier mon maître en la matière, M. le docteur Riquet, qui a eu l'amabilité de m'ouvrir sa riche bibliothèque, et de toujours répondre avec patience à mes nombreuses questions, me guidant avec compétence dans mes recherches. De même, je remercie vivement notre Président M. Coffyn, qui a bien voulu m'éclairer de ses grandes connaissances de la protohistoire; et comme le Dr Riquet, m'a permis de puiser dans sa bibliothèque de nombreux renseignements inédits.
- INVENTAIRE DESCRIPTIF -
BELLEFOND (Canton de Targon; arr. Langon)
1 - Allée couverte du Maine du Prieuré
(Pas trouvé d'allée pour ma part, à part le lieu dit "Maine du Prieuré" !! juin 2007)
1 - Situation : Bellefond - 0,600 km Est ; Maine du Prieuré ; X 401,80 Y 277,40 (Podensac XVI-37).
2 - Architecture : Allée couverte de type Aquitain.
Longueur act. 8,40 rn-largeur 1,50 rn-hauteur de 0,60 à 1,10 m. Orientation: 135° A gauche, quatre supports de 0,60 m à 2,70 m. de long, dont un fortement incliné vers l'intérieur. A droite, un support de 0,60 m. de long. Deux dalles posées à plat sur le sol, à l'entrée, semblent être des montants renversés. Une dalle de chevet de 1,20 m de long. Deux tables basculées à l'intérieur du couloir, distantes entre elles de 1,30 m, mesurant 1,90 m x 1 m x O,65 m et 1,60 m x 1 m x 0,40 m. Calcaire à astéries.
Traces de tumulus ovalaire, sans structures apparentes.
Photos prises en 1979, avant le sacage du mégalithe intervenu ces dernières années.
3 - Fouilles : Fouillée par l'abbé Labrie entre 1910 et 1920. Une broche anciforme en os en proviendrait. Un tibia gauche appartenant à un individu adulte, brisé en deux fragments, a été recueilli par moi-même en surface, près du chevet, entre une table et un montant latéral de la paroi Sud-ouest.
5 - Bibliographie : LABRIE, Os travaillés d'usage inconnu, Bull. S.P.F. Avril 1921.
Photos prisent au "Maine du prieuré" (?)
2. 3 - Allées couvertes du Sabatey (photos juin 2007)
1 - Situation : Bellefond. - 0,500 km Nord; Sabatey 0,100 km Sud, Peyrelebade 0,150 km Ouest; X 401,20 Y 278,00 (Podensac XVI-37). Nous avons numéroté ces deux dolmens afin d'éviter toute confusion entre les monuments : n° 1 pour l'allée couverte de l'Ouest, n° 2 pour l'allée couverte de l'Est (environ 25 mètres entre les deux dolmens).
2 - Architecture : Allée couverte du Sabatey 1.
Longueur 8 rn-largeur max. 1,50 m, min. 0,80 rn-haut. de 0,50 m à 1,30 m. Orientation: 90°. Treize montants latéraux: six de 0,50 m à 1,40 m de long au Nord, sept de 0,90 m à 1,60 m de long au Sud. Un fond de 1,50 m de long. Une table à demi-effondrée de 3 m x 1,50 m x O,70 m. Seconde table de 2 m x 1,60 m x O,50 m, basculée et posée à plat sur le sol derrière la dalle de chevet. Dallage partiel de plaques de calcaire. D'après Burnez, l'élargissement du couloir au chevet est d'origine accidentelle. Calcaire à astéries. Traces de tumulus ovalaire, sans structures apparentes.
Allée couverte du Sabatey 2.
Non mesurable. Cinq montants debout, quatre couchés. Une table de 3 m x 2 m x 0,60 m, appuyée obliquement sur l'un des supports. Calcaire à astéries.
3 - Fouilles : L'allée couverte 1 a été fouillée par Daleau (Mai 1879).
Mobilier : ossements humains ; tessons de poterie néolithique (?) ; éclats de silex ; une broche anciforme en os mesurant 11 cm x 1 cm x 0,2 cm.
Objets non conservés, à l'exception de la broche précitée (Musée d'Aquitaine, Coll. Daleau)
5 - Bibliographie : L. DROUYN, Bull. S.A. Bx, t. I, 1874, pp. 157-160 LABRIE, p. 51-52; FERRIER, p. 261; BURNEZ, these.
BLASIMON (Canton de Sauveterre; arr. Langon)
4 - Menhir de la Chapelle N.-D. de Bonne Nouvelle (disparu)
1 - Situation : Blasimon - 2 km O.-SO ; Chapelle N.-D. de Bonne Nouvelle; X 406,70 Y 274,90 (Podensac XVI-37).
2 - Architecture : Haut. 1,50 m - largo 0,95 rn-épaisseur 0,54 m. Calcaire à astéries.
Ce menhir, autrefois couché, mesurait 2,50 m de long. Au siècle dernier, d'après Drouyn, il s'insérait dans «un alignement de pierres levées », actuellement disparu.
5 - Bibliographie : L. DROUYN, Notes historiques et notes archéologiques, t, 49, p. 220, texte daté du 19 septembre 1881 ; LABRIE, p. 59 ; FERRIER, p. 275.
5 - Dolmen de Casevert (disparu)
Sur la carte qui accompagne les « Variétés Girondines », Drouyn indique un dolmen près de Casevert (Blasimon - 4 km O-NO), sans autres commentaires. Labrie, qui le porte détruit en 1906, signale néanmoins qu'il a recueilli en cet endroit une petite hache polie et une pendeloque en roche schisteuse. Recherché sans résultat (1972).
5 - Bibliographie : L. DROUYN, Variétés Girondines, t. 3, 1878 ; LABRIE, p. 56-57 ; FERRIER, p. 275.
6 - La Grande Pierre (Menhir détruit)
Labrie, recopié par Ferrier, indique un menhir détruit au lieu-dit la Grande Pierre, près du hameau de Foubeaude, à 1,300 km du centre de Blasimon, vers le Sud-ouest ; sans autres indications.
5 - Bibliographie : LABRIE. p. 59 ; FERRIER, p. 276.
ESPIET (Canton de Branne; arr. Libourne)
7 - Dolmen de Lamothe (détruit)
1) Espiet - 0,500 km Sud; Lamothe 0,350 km NE ; X 393,70 Y 281,25 (Podensac XVI-37). Ce dolmen, détruit en 1957 par des carriers, s'élevait «sur une surface relativement plane du sol, qui correspond à un épaulement de terrain sur la rive EST du ruisseau de Camiac, affluent de la Canodonne, à proximité d'un petit thalweg» (SERONIE-VIVIEN, 1960).
2) Dolmen simple rectangulaire.
Longueur 3,20 m - largeur 0,90 m - hauteur 0,60 m.
Orientation: 135°. Quatre dalles: deux dalles latérales de 2,06 m et 1,83 m de long au NE et au SO, une dalle de chevet de 1 m de long fermant l'édifice au NO et un petit bloc de 0,76 m de long brisé en deux fragments, sensiblement détaché des autres montants et qui obstruait partiellement l'entrée au SO. Dallage de plaquettes de calcaire. La table avait déjà été détruite quelques années avant que les fouilles n'aient eu lieu. Calcaire à astéries.
Tumulus elliptique de 8 m x 6 rn x 2,50 m (grand axe NO-SE).
3) Fouilles R. Séronie-Vivien, 1956.
Le matériel anthropologique comprenait de nombreux ossements humains, fragmentés, dont l'étude n'a pas été publiée, ainsi que 186 dents définitives dont 20 incomplètement calcifiées et 30 dents de lait.
« De la détermination de chacune d'entre elles, il ressort que l'on a au maximum les restes de : onze adultes, dont deux âgés, quatre enfants de 11 à 15 ans, deux ou trois enfants de 2 à 5 ans» (SERONIE-VIVIEN, 1960). Mobilier: une pointe de flèche en silex, à pédoncule et ailerons arrondis, trouvée à côté du radius d'un bras en connexion anatomique ; une autre pointe de flèche ramassée par un promeneur ; trois éclats de silex informes ; deux menus tessons de poterie : l'un brunâtre très grossier, à dégraissant abondant, l'autre fin et rougeâtre mais minuscule ; une hache en silex poli à bords quadrangulaires longue de 107 mm, découverte par un paysan ; une perle en os cylindrique, il extrémités sciées et grosse perforation axiale ; une perle en os aux extrémités arrondies (aspect en olive) ; trois pendeloques perforées en coquille d'Ostrea ; une pendeloque en forme de griffe, perforée en coquille d'Ostrea ; une dentale.
5) R. SÉRONIE-VIVIEN, Bull. S.P.F. 1960, t. 57, pp. 677-688.
GARDEGAN-ET-TOURTIRAC (Canton de Castillon; arr. Libourne)
8 - Allée couverte de Pitray (photos juin 2007)
1) Gardegan - 0,800 km O-SO ; Pitray 0,200 km SO ; X 412,90 Y 292,20 Z 80 m (Libourne XVI-36) Sur propriété privée du château de Pitray.
2) Allée couverte de type Aquitain.
Longueur 9,50 m - largeur 1,10 m - haut. de 0,50 m à 1,70 m. Orientation: 90°. Une dalle de chevet de 3 m de long. Neuf montants latéraux : quatre de 1 m à 4,10 rn de long sur la paroi Nord, cinq de 1 m à 2,10 m de long sur la paroi Sud. Les tables sont absentes. La hauteur des supports décroît du fond vers l'entrée. Dallage de plaquettes de calcaire, « très endommagé par endroits» (LABRIE, 1907) Calcaire à astéries.
Traces de tumulus ovalaire sur la paroi Sud, sans structures apparentes.
3) Fouillée au siècle dernier par le Comte de Pitray qui y a recueilli des ossements humains, parmi lesquels deux crânes bien conservés. Fouillée en second lieu par l'abbé Labrie (Octobre 1906).
Mobilier : trois fragments de tibias ; éclats de silex ; tessons de poterie néolithique (?), non décrits, mais présentés comme similaires à ceux trouvés dans l'allée couverte de Curton (Jugazan, cf. N° 9). Objets non conservés.
5) LABRIE, Bull. S.A.B., 1907, t. 29, pp. 116-120 ; FERRIER, p. 268-269 ; BURNEZ, Thèse.
JUGAZAN (Canton de Branne; arr. Libourne)
9 - Allée couverte de Curton (photos juin 2007)
1) Jugazan - 0,900 km Sud; Taillefer 0,300 km SO ; X 402,40 Y 278,20 (Podensac XVI-37) ; Curton.
2) Allée couverte de type Aquitain.
Longueur 7,50 m - largeur max. 1,30 m, min. 0,73 m - haut. de 0,50 m à 1,10 m. Orientation: 90°. Cinq montants de 1,20 m à 1,35 m de long à gauche, trois montants de 0,85 m à 1,50 m de long à droite, une dalle de chevet de 1,10 m de long, légèrement inclinée vers l'extérieur, et une table de 2,60 m x 2,20 m x 0,50 m reposant sur trois supports et inclinée Nord-Sud. Hauteur et largeur décroissent du fond vers l'entrée. Dallage constitué par un affleurement rocheux dont les dépressions sont comblées par des plaquettes de calcaire. Une fenêtre semi-circulaire, de 0,70 m de diamètre, est taillée sur le bord supérieur des deuxième et troisième montants de la paroi Nord. La dalle de chevet porte une série de gravures en creux attribuables au Bronze ancien : cercle, fer à cheval, cercle surmonté de six rayons parallèles entre eux. Calcaire à astéries (Fig. 5).
Tumulus ovalaire de 10 m X 7 rn, sans structures apparentes. A la base, pierre dressée de 0,60 m de haut.
3) Fouillée par l'abbé Labrie en 1904.
Le matériel anthropologique comprenait les restes de huit squelettes humains (5 hommes, 3 femmes) en très mauvais état, allongés sur le dallage, vers le fond du dolmen.
Mobilier: une broche plate anciforme en os (Fig. 6), mesurant 17 X 1 X 0,2 cm ; un fragment d'une seconde broche, long de 4 cm, présentant une section plus épaisse, mais moins large que la précédente ; une hache de silex poli à patine blanchâtre (longueur 10,5 cm - largeur au tranchant 3,5 cm) ; une pendeloque en os ; trois coquilles marines perforées : deux du type Pectunculus, une du type Cardium ; un vase néolithique (?) trouvé brisé lors des fouilles, non décrit, et dont les tessons sont perdus : une hache de silex poli, trouvée brisée également au moment des fouilles et non conservée.
Traces de violation gallo-romaine à l'intérieur de l'allée couverte : foyer avec briques plates à rebord et tessons.
Ce qui reste du mobilier est déposé au Musée d'Aquitaine à Bordeaux.
5) LABRIE, p. 41-50 ; FERRIER p. 265-267 ; BURNEZ, thèse.
LES LÈVES-ET-THOUMEYRAGUES (Canton de Ste-Foy; arr. Libourne)
10 - Dolmen de Beaulieu ( ? )
Conil, recopié par Ferrier, signale «les vestiges mégalithiques de la Garenne de Beaulieu, dans le ravin de la Tuilerie, actuellement disparus et postérieurement à 1926 », sans autres commentaires. Ferrier qualifie ces ruines de restes de dolmen.
5) A. CONIL, Le Menhir des Goulards, Bull. S.P.F, t. 32 ; FERRIER, p. 282.
- Divers -
La carte des provinces de France de Belleyme (1780) indique un monument mégalithique (?) au lieu-dit Les Vergnes, à 1,300 km au S.E. de Beaulieu. En 1926, Conil aurait remarqué en cet endroit des dalles éparses gisant sur le sol, disparues par la suite avec le défrichement de la garenne où elles se trouvaient (CONIL, KH.A.L., 1933, T. 1, p. 68).
En 1938, une allée couverte a été indiquée par Ferrier (La Préhistoire en Gironde; 1938, Le Mans, p. 281) au lieu dit Les Sivadons. Après vérification personnelle sur le terrain, ces restes nous semblent douteux et ne doivent pas en conséquence être classés comme dolmen.
LUGAIGNAC (Canton de Branne ; arr. Libourne)
11 - Allée couverte de Peyrelebade (détruite)
1) Lugaignac - 0,600 km E.-NE. ; Peyrelebade ; X 399,80 Y 283,45 (Podensac XVI-37).
2) Allée couverte détruite. Elle a été signalée par G. Malvesin (pour prendre date) à la séance du 13 avril 1934 de la Société Archéologique de Bordeaux. Aucune description, ni publication de fouilles, n'ont été faites sur ce dolmen, dont nous n'avons pu trouver la moindre trace sur le terrain (1972).
5) Bull. S.A. Bx, 1934, t. 51, p. XXVII.
LUGASSON (Canton de Targon; arr. Langon)
12 - Allée couverte de Roquefort
1) Lugasson - 0,800 km Ouest; Roquefort 0,100 km Ouest; X 401,10 Y 275,80 (Podensac XVI-37) Sur propriété privée du château de Roquefort.
2) Allée couverte de type Armoricain enfouie dans les restes d'un tumulus allongé.
Longueur 14 m -largeur 1,50 rn-haut. (Sous la table 3) 1,30 m. Orientation: 100°. Un fond de 1,50 m de long. Vingt trois montants latéraux: onze de 1 m à 1,90 m de long à gauche, douze de 0,60 m à 1,60 m de long à droite. Quatre tables peu volumineuses de 1,70 m x 1,30 rn, 1,70 m x 1 m, 1,70 m x 1 m, 1,70 m x 1,40 m. La première repose sur le deuxième support de gauche et le deuxième de droite ; la seconde sur le deuxième support de gauche et le troisième de droite ; la troisième est soutenue par les troisième et quatrième supports de gauche et le cinquième de droite ; la quatrième par le septième support de gauche et le dixième de droite. Fragments d'autres tables sur le tumulus. Le septième montant de droite est basculé ; le huitième montant de la même paroi est fortement incliné vers l'intérieur. L'entrée est obstruée par une murette de pierres sèches qui réapparaît par endroits sur la paroi Nord et plus rarement sur la paroi Sud. Dallage de plaques de calcaire. La table de chevet porte à 0,60 m au dessus du sol dallé, un petit ensemble de sept cupules de 5 cm de diamètre en position semi-circulaire. Burnez les rapproche des colliers de l'allée couverte de Kergüntuil-en-Trégastel (Côtes-du-Nord). Calcaire à astéries.
3) Fouillée en 1923 par l'abbé Labrie.
Le matériel anthropologique comprenait un nombre très important d'ossements humains, en mauvais état, non étudiés, et perdus presque en totalité. Le Musée de la Société Linnéenne de Bordeaux conserve seulement deux calottes crâniennes provenant de cette allée couverte, dont celle d'un homme dolichocéphale. Mesures crâniennes utilisables (d'après le Dr. Riquet) : long. maximale 200 - largo maximale 130. Mobilier : une poterie néolithique (?) brisée ; perles en os ; éclats de silex ; coquilles marines perforées.
Fouillée ces dernières années par Mme J. Rousset-Larroque ; thèse en préparation.
5) BURNEZ, thèse ; FERRIER, p. 272.
13, 14 - Menhirs de Pontaret. Les Grandes Bornes. (photos juin 2007)
1) Lugasson - 2 km E.-S.-E ; Pontaret 0,300 km Sud; X 403,80 Y 275,50 (Podensac XVI-37).
2) Deux menhirs, l'un debout (1), l'autre basculé (2), à 300 m d'intervalle.
Ils représentent d'après Labrie, les restes d'un alignement orienté Ouest-Est.
Menhir 1 (Ouest) : haut. 1,65 m - largo 0,70 m - épaisseur 0,46 m. pour une partie enterrée de 35 cm seulement. Il a été renversé puis redressé. Menhir 2 (Est) couché (pas retrouvé pour ma part): long. 1,65 m - largo 0,55 m - épaisseur 0,30 m. Calcaire à astéries.
3) Près du premier menhir, «on a trouvé des haches polies et autres silex de la même époque» (LABRIE, 1906).
4) Les deux menhirs se nomment « les grandes bornes de Pontaret » et servent de limites aux communes de Lugasson, Frontenac et Blasimon. Avant la première guerre mondiale, les maires des trois villages se réunissaient une fois l'an, auprès du menhir couché, pour prendre un repas en commun, symbole de leur bonne entente.
5) 1. DROUYN, Variétés Girondines, t. 1, p. 392 ; LABRIE, p. 59 ; FERRIER, p. 270-271.
MARGUERON (Canton de Sainte-Foy ; arr. Libourne)
15 - Menhir du Roc ( ? )
En 1906, Labrie mentionne un lieu-dit Le Roc, à 0,500 km au Sud de Margueron, comme pouvant garder le souvenir d'un menhir. Les auteurs plus récents (LOIRETTE, FERRIER), recopient sans préciser davantage. X 434,50 Y 276,80 (Duras XVII-37).
5) LABRIE, p. 60 ; LOIRETTE, p. 57 ; FERRIER, p. 276.
MAURIAC (Canton de Sauveterre ; arr. Langon)
16 - Menhir de Balette. La Gran'Boyne.
1) Mauriac - 2,400 km NE ; Balette 0,400 km NE ; X 413,45 Y 277,05 (Podensac XVI-37).
2) Haut. 0,90 m - largo 0,70 Pl - épaisseur 0,30 m. Calcaire à astéries.
3) «Lors de la construction du chemin, on eut l'occasion de le déplacer un peu, et on trouva à côté une belle hache polie en silex blanchâtre» (LABRIE, 1906).
4) Le menhir s'appelle «La Gran'Boyne de Balette» et sert de limite aux communes de Ruch et de Mauriac.
5) LABRIE, p. 59 ; FERRIER, p. 275.
17 - Les Trois Pierres (Dolmen détruit)
1) Mauriac - 1,600 km Sud; Moulin de Grosseval 0,300 km N-NE, Les Claudettes 0,200 km NO ; X 412,15 Y 273,90 (Podensac XVI-37) Les Trois Pierres.
2) Dolmen simple. Orientation probable : Est-Ouest. Deux montants latéraux basculés (1,35 mX1 m x 0,40 met 1,30 m x 1 m x 0,60 m) gisant l'un dans un fossé, l'autre sur le rebord d'un champ planté de pieds de vigne, de chaque côté de la route communale Mauriac-RN 672. La pierre de droite porte une gravure : cercle assez profondément piqueté de 0,50 m de diamètre. Calcaire à astéries.
5) L. DROUYN, Variétés Girondines, 1878, t. 2, p. 496 ; LABRIE, p. 54 ; FERRIER, p.275.
MONTIGNAC (Canton de Targon; arr. Langon)
18 - Le Rocher (Menhir détruit)
Un menhir détruit est indiqué par Labrie au lieu-dit Le Rocher, à 1,400 km à l'Est de Montignac, sans autres commentaires. Les auteurs plus récents (Augey, Ferrier) confirment, sans apporter de précisions.
5) LABRIE, p. 60 ; AUGEY, Notes, p. 50-52 ; LOIRETTE, p. 57 ; FERRIER, p. 276.
NÉRIGEAN {Canton de Branne ; arr. Libourne)
19, 20 - Dolmens du Bois de Fourens ( ? )
1) 2) «On pouvait voir, il n'y a pas longtemps, deux dolmens dans la paroisse de Nérigean ; l'un d'eux, situé au Bois de l'Arcan, dans la propriété de M. de Saint-Cyr, a été entièrement brisé il y a trente ans environ. L'autre s'élevait dans une prairie, à 50 mètres de la métairie du Bois, appartenant aussi à M. de Saint-Cyr ; il a été renversé et en partie brisé ; il ne reste en place qu'un des supports, connu sous le nom de Pierre-du-Bois ; c'est une pierre brute posée de champ, orientée Est-Sud-Est, haute de 1,50 m, large d'autant, et épaisse de 30 centimètres. Deux blocs de rocher, gisant à quelques mètres de la pierre debout doivent être d'autres supports du dolmen, dont la table a été brisée, et sous lequel on a trouvé des ossements humains ». (DROUYN, 1875).
5) L. DROUYN, Bull. S.A. Bx, 1875, t. 2, p. 198 ; LABRIE, p. 53 ; FERRIER, p. 276.
PESSAC-SUR-DORDOGNE (Canton de Pujols ; arr. Libourne)
21 - Dolmen de la Tour de Beaupoil (détruit)
1) 2) «Entre le château de la Tour et Beaupoil, existait encore il y a trois mois, un beau dolmen formé de pierres meulières. Un correspondant de la Commission des Monuments Historiques de la Gironde, ayant déclaré qu'il ne s'agissait que de pierres issantes du sol, il a été démoli par le propriétaire du champ. Dans les environs, j'ai trouvé des silex taillés en flèches, en grattoirs, et des fragments de haches polies» (DROUYN, 1878).
5) L. DROUYN, Notes historiques et notes archéologiques, t. 49, p. 191, texte daté du 5 septembre 1878 ; LOIRETTE, p. 56 ; FERRIER, p. 276.
PUJOLS (Chef-lieu de Canton ; arr. Libourne)
22 - Dolmen de Peyre1ebade (enfoui)
1) 2) «Le monument de Pujols est un dolmen dont la couverture a été renversée ; mais les blocs latéraux, orientés Nord et Sud, sont encore en place. L'un d'eux a environ quatre mètres de longueur. Ce monument se voit au Nord de la commune, sur un haut plateau qui domine la vallée de la Dordogne, et le vallon de l'Escouache ; les paysans du lieu lui donnent le nom de Pierre Levée (Peyre-Lebade). C'est par ce même nom que les habitants du Périgord désignent les nombreux dolmens de leur pays. Le monument de Pujols est d'un calcaire gris, grossier, très dur, originaire de l'endroit» (JOUANNET, 1837).
Ce dolmen a été détruit vers la fin du siècle dernier par son propriétaire, qui l'a enfoui dans une vigne à 1 m de profondeur. Dans l'introduction à l'Histoire de France d'A. de Jouffroy, on trouve le terme de trilithe appliqué à ce mégalithe, ce qui indique qu'il s'agissait d'un dolmen simple tel celui de Bien-Assis à St-Antoine-du-Breuil (Dordogne).
5) ]OUANNET, Statistique de la Gironde, 1837, t. 1, p. 212 ; PIGANEAU, Bull. S.A. Bx, t. 9, p. 81 ; COOK, Bordeaux et ses vins, 1850, p. 42, Féret, édit. ; GUINODIE, Histoire de Libourne, t. 3, p. 330, Bordeaux Faye édit. ; L. DROUYN, Variétés Girondines, t. 2, p. 235, 1878, Bordeaux ; DE JOUFFROY, Introd. à l'Hist. de France, 1838, p.41, Paris-Breton édit. ; LABRIE, p. 53.
LA RÉOLE (Chef-lieu de Canton; arr. Langon)
23 - Menhir de Peyrefitte ( ? )
Labrie, recopié par LOIRETTE et FERRIER, mentionne un lieu-dit Peyrefitte (La Réole - 1 km Nord), comme gardant le souvenir d'un menhir. En 1908, Augey parle de deux pierres brutes de 1,96 m et 1,12 m de haut, provenant selon lui, d'un seul et même bloc fragmenté, ce qui nous paraît assez singulier. Nous n'avons retrouvé (1973) que le plus petit des deux blocs cités, encore qu'il soit légèrement plus élevé que ne le dit l'auteur (1,20 m x 0,50 m x 0,30 m). Son allure est bien celle d'un petit menhir, mais son implantation suspecte, le rend un peu douteux. Calcaire à astéries.
5) LABRIE, p. 59 ; AUGEY, Notes, p. 48 ; LOIRETTE, p. 57 ; FERRIER, p. 276.
RIOCAUD (Canton de Ste-Foy ; arr. Libourne)
24 - Les Trois Pierres (dolmen disparu)
1) Riocaud - 2 km Sud; X 430,40 Y 274,70 (Duras XVII-U7).
2) Dolmen détruit, signalé comme tel par l'Abbé Labrie qui ne semble pas en avoir recherché les vestiges. Augey précise qu'il restait de ce monument, en 1908, un bloc dressé orienté E.-O., et mesurant 1,27 m x 0,33 m x 0,30 m, auprès duquel gisaient deux dalles basculées de 1,13 m et 1,92 m de long. Ces pierres qui se voyaient sur le côté droit de la route départementale de Riocaud à Savignac (L.-et-G.) n'existent plus actuellement.
5) LABRIE, p. 55 ; AUGEY, Notes, p. 57.
25 - Peyré de veire méjour (menhir détruit)
1) Ce lieu-dit est situé à 400 m à l'Ouest de la ferme des Trois Pierres.
Labrie pense qu'il désigne l'emplacement d'un menhir disparu, ce qui nous paraît très vraisemblable. Les autres auteurs (AUGEY, LOIRETTE) recopient sans apporter de précision.
4) Le nom semble indiquer une légende de pierre tournante, analogue peut-être à celle de la Pierre qui danse à Saint-Aignan (cf. n° 27).
5) LABRIE, p. 60 ; AUGEY, Notes, p. 53 ; LOIRETTE, p. 57.
ROMAGNE (Canton de Targon; arr. Langon)
26 - La Grande Pierre (menhir disparu)
Labrie, recopié par Ferrier, indique un menhir disparu dont l'emplacement était situé dans le champ de la Grande Pierre, à 400 m du centre de Romagne, vers le N-E, sans autres commentaires. X 399,20 Y 277 ,30 (Podensac XVI-37). Augey parle de deux pierres pyramidales de 1,37 fi et 1,26 m de haut qui nous semble douteuses.
5) LABRIE, p. 60 ; AUGEY, Notes, p. 53 ; FERRIER, p. 276.
SAINT-AIGNAN (Canton de Fronsac; arr. Libourne)
27 - La Pierre qui danse (détruite)
1) Saint-Aignan - 1,200 km NO ; Terrachère 0,200 km SO ; X 390,90 Y 298,25 Z 70 rn (Libourne XVI-36) ; La Pierre qui danse.
2) Bloc de calcaire à astéries posé à plat sur le sol (menhir couché ?), porte une série de cupules artificielles de 5 à 7 cm de diamètre et de 3 à 4 cm de profondeur. Longueur 1,50 m - largeur 1 m - épaisseur 0,30 m. Ce bloc a été débité vers 1930 en plusieurs fragments, dans le sens de la largeur, replantés pour servir de bornes « dans une courbe que fait le chemin qui va de Meyney à la route de Vincent à Bois-Vert ».
N.B. - Détruite en 1973-1974 à l'occasion d'une plantation nouvelle (B.D.).
4) Cette pierre bougeait certains jours à midi.
5) B. DUCASSE, Curiosités Fronsadaises, Une pierre à Cupules (?) .. pp. 1-3, Libourne (Extrait de R.H.A.L., n° 60, 1950, p. 50-52).
SAINT-ANDRÉ ET APPELLES (Canton de Ste-Foy; arr. Libourne)
28 - Menhir des Goulards
1) Appelles - 0,900 km SE ; Goulard 0,300 km SO ; X 430 Y 280,85 (Duras XVII-37) ; Bois de la Garenne au Nic.
2) Beau menhir trapu de 1,80 m de haut, relativement épais 0,70 ml, largeur au tiers inférieur 1,50 m. Calcaire de Castillon.
5) CONIL, Le Menhir des Goulards, Bull. S.P.F., t. 32, p. 486 et suiv. et R.H.A.L. 1933, t. 1, p. 66 ; FERRIER, p. 282.
29 - Dolmen des Goulards (non retrouvé)
1) Appelles. - 1,300 km E.-SE ; Goulard 0,300 km Est; X 430,55 Y 281,05 (Duras XVII-37) ; Bois de la Croulette.
2) « ... à peu de distance de l'ancien moulin des Goulards, on remarque deux rangées de dalles, en calcaire de Castillon, alignées et plantées debout ; tout autour gisent d'autres dalles plus grandes qui devaient faire partie de cet ensemble avant sa ruine. En lui restituant sa couverture et sa dalle d'entrée, ce petit dolmen devait faire environ 3 m de long, 1 m de large et 1 m de haut. Son orientation devait être voisine de 1580 Est géographique ».
Monument non retrouvé (1973).
3) «Dans l'aire même du monument les fouilles n'ont rien donné, mais à peu de distance M. F. Maurin a recueilli les objets suivants qui font partie de sa collection : une petite hache polie en serpentine verte (dim. 0,05 et 0,028 m au tranchant) portant à son sommet une perforation de suspension de forme biconique, en partie disparue par suite de cassure, et un peu plus bas, une seconde perforation conique peu profonde ; une autre petite hache polie brisée à son sommet en roche noire, mesurant 0,038 m de haut sur 0,031 m au tranchant; une troisième petite hache polie en roche noirâtre avec petits cristaux plus clairs ; son sommet est arrondi et piqueté ; elle mesure 0,038 m de haut sur 0,028 m au tranchant. Sommet arrondi d'une petite plaque pendeloque cassée, en schiste, percée d'un trou biconique de suspension ; en dessous de ce trou, sa surface est ornementée d'un dessin ou trait, en arêtes de poissons, rappelant certaines gravures sur os des cavernes ou certains signes runiques. Enfin, pour terminer la série, une pointe de flèche en bronze' avec pédoncule et ailerons.»
Mobilier non conservé.
5) CONIL, RH.A.L., 1933, t. 1, pp. 66-67.
SAINT-SULPICE-DE-FALEYRENS (Canton et arr. Libourne)
30 - Menhir de Pierrefitte (photos 2007)
1) Saint-Sulpice-de-Faleyrens - 1,600 km NO ; Pierrefitte 0,100 km NE X 399,20 Y 291,05 Z 10 m (Libourne XVI-36).
2) Superbe dalle spatuliforme de section quadrangulaire, grand axe orienté Nord-Sud. Haut 5 rn-largeur max. 3 m, min. 2 rn-épaisseur 1,50 m. Calcaire à astéries.
3) D'après Piganeau, une fouille fut faite à sa base au siècle dernier. Elle mit au jour une tombe mérovingienne en brique, contenant des ossements et deux clefs en fer.
4) «La très Sainte Vierge se rendant de Saint-Emilion à la Sauve (ou vice versa), portait sur sa tête ou dans son tablier, cette pierre destinée à l'achèvement de l'un des deux clochers. Apprenant en cours de route que les travaux étaient terminés, elle laissa choir la pierre au lieu où elle se trouve actuellement» (PIGA¬NEAU, 1874).
Un trou à offrandes, de forme ovale (0,14 m X 0,12 m, prof. 0,32 m) a été taillé à 0,70 m du sol dans l'épaisseur du menhir, à une époque relativement récente.
Le menhir désignerait l'emplacement d'un veau d'or.
5) PIGANEAU, Bull. S.A. Bx, 1874, t. 1, pp. 143-149 ; FERRIER, p. 261.
SALLEBRUNEAU (Canton de Targon arr. Langon)
31, 32 - Allées couvertes de Bignon (Juin 2007)
1) Sallebruneau - 3 km SO ; Bignon 0,150 km Ouest; X 402,10 Y 272,40 (Podensac XVI-37).
Nous avons numéroté ces deux allées couvertes : n° l' pour l'allée couverte de l'Ouest, n° 2 pour l'allée couverte de l'Est.
Pas très convaincantes ces photos prisent sur place !?!
J'ai été guidé à cette endroit,
il s'agirait de l'Allée de Bignon 1, monument effectivement très en ruine.
2) Allée couverte de Bignon 1.
Longueur act. 3,80 rn-largeur indéterminable - hauteur 1 m. Orientation : Est-Ouest. De ce monument très ruiné, il ne reste plus en place que deux montants latéraux de la paroi Sud. La dalle de fond et la paroi Nord ont disparu. Une table de 4 m de long est posée à plat sur le sol, au Nord des supports latéraux. Calcaire à astéries. Vestiges d'un tumulus sur la paroi Sud.
Allée couverte de Bignon 2 (type armoricain). Longueur 13,60 rn-largeur 0,90 rn - hauteur 1 m.
Orientation: 90°. Sept montants de 0,80 m à 1,65 m de long à gauche, six montants de 0,60 m à 2 m de long à droite. Un fond de 1,60 m de long. Les tables sont absentes. Calcaire à astéries.
Traces d'un tumulus allongé sur la paroi Sud et derrière le chevet.
Peut-être les restes de l'Allée de Bignon 2 !!
(30 mètres de Bignon 1)
"Une autre nécropole remarquable est celle du bois de Bignon (Frontenac) où une belle allée couverte classique est au voisinage immédiat de deux dolmens simples. On peut suggérer ici que l'allée couverte, construite initialement, aura servi de pôle d'attraction pour deux petites sépultures mégalithiques mitoyennes." (extrait de "L'Entre-Deux-Mers à la recherche de son identité" oct 1990 page 15)
J'en conclu que l'allée de Bignon 2 se trouve à l'intérieur des bois mais, sur place, il s'avère plutôt compliqué de rentrer dans les "bosquets" qui se révèlent plutôt épais pour ne pas dire non entretenus.
3) Fouilles Daleau et Dulignon-Desgranges (1879) Allée couverte de Bignon 1 : lames de silex.
Allée couverte de Bignon 2 (1/4 seulement de la sépulture a été fouillée) : silex ; haches polies ; dents et coquillages percés ; nombreux ossements humains, parmi lesquels un tibia présentant un particularité paléopathologique consistant en une fracture consolidée.
Mobilier et ossements provenant de cette fouille, non conservés.
5) L. DROUYN, Variétés Girondines, 1878, t. III, pp. 143-146 ; LABRIE, p. 52-53 FERRIER, p. 269-270 ; BURNEZ, thèse.
33 - Las tres Peyras - les trois pierres (dolmen disparu)
Labrie, recopiant Drouyn, indique un lieu dit «las tres peyras », près de la vieille fontaine de Sa1lebruneau, comme gardant le souvenir d'un dolmen. En 1908, Augey mentionne la présence de deux dalles basculées, de calcaire à astéries, ayant pu faire partie du monument avant sa démolition, devant le porche de l'église désaffectée de Sallebruneau. Ces blocs de 1,60 m et 1,75 m de long, existent toujours à cet endroit (1973), mais leur nature protohistorique est invérifiable actuellement.
5) L. DROIJYN, Variétés Girondines, 1878, t. 1, p. 485 et p. 501, t. III, p. 5 ; LABRIE, p. 55 ; AUGEY, Notes, p. 73-74.
SALLES (Canton de Castillon; arr. Libourne)
34 - Menhir de Puy Landry (photos juin 2007)
1) Salles - 0,900 km Ouest ; La Clotte 0,300 km Ouest; X 414,10 Y 294,05 Z 90 rn (Libourne XVI-36) ; Puy Landry.
2) Beau menhir trapu de 1,90 rn de haut, formé d'une dalle de 0,70 rn d'épaisseur, largeur au tiers inférieur 1,50 m. Calcaire à astéries.
3) Les sondages effectués par l'Abbé Labrie, à la base du menhir, se sont révélés négatifs.
4) LABRIE, Bull. S.A. Bx, 1906, t. 28, p. 63 et 1907 t. 29, p. 58 ; FERRIER, p .263 ; AUGEY, Notes.
- MONUMENTS DOUTEUX NON RETROUVÉS -
a) Toponymie
Quatre expressions sont à retenir en ce qui concerne les monuments mégalithiques:
- pour les dolmens : pierre levée et pierre couverte (ou leurs variantes).
- pour les menhirs pierre fitte (ou frite) et pierre plantée.
«Pierre couverte» n'apparaît pas dans notre région. Il en est de même de « pierre fitte », si l'on excepte les localités de Saint-Sulpice-de-Faleyrens et La Réole déjà citées dans l'inventaire.
Par contre, «peyrelebade» se retrouve dans cinq communes : Saint-Michel-de-Fronsac, Jugazan, Juillac, Naujan, Salles.
«Pierre plantée» apparaît dans deux communes seulement : Puynormand et Saint-Sulpice-et-Cameyrac.
Cette liste qui ne se veut nullement exhaustive (car nous avons limité nos recherches dans ce domaine) pourra certainement s'enrichir dans le futur de quelques additions.
b) Quatre mégalithes, signalés dans l'inventaire des Mégalithes de la France (paru en 1880 dans le Bulletin de la Société d'Anthropologie de Paris) paraissent résulter de confusion entre localités. Ce sont des menhirs d'Asques et Saint-Romain-Ia-Vignague, et les dolmens de Baigneaux et La Rivière.
Le reste de dolmen indiqué par Piganeau aux Mousses, commune de Sallebœuf (Bull. S.A. Bx, 1897, t. 22, p. 20) nous semble également douteux, car repris par personne. Nous l'avons, du reste, cherché sans résultat. Enfin, rappelons pour mémoire, que J-A. Garde, se basant sur la réponse du Curé de Saint-Christophe-de-Double au questionnaire Beaurein (1775) signale l'éventualité d'un cromlech détruit sur cette commune (RH.A.L., 1938, t. 5, p. 50).
c) Faux mégalithes
Lussac: pierre à bassin du bois de Picampeau (faux-menhir).
Nérigean : pierre du vallon de la Fée (faux-menhir).
Margueron : pseudo-dolmen des Chapelles. C'est en réalité un caisson gallo-romain, comme le montrent ses dimensions très réduites : 1,65 m x 0,30 m x 0,30 rn, et son mobilier typique: poteries gallo-romaines, trois briques plates à rebord romaines, une tête de sanglier (fouilles Ferrier, 1937).
Marc DEVIGNES.
ps: en rouge les rajouts de ma part...