Publicité
Le Blog de JM 33500 - LiBoUrNe, HisToiRe d'En ParLeR
25 février 2006

LeS CaRRièReS

LeS CaRRièReSLeS CaRRièReS

Dans son livre "Le Guide du Voyageur" édité en 1859, Léo Drouyn nous parle déjà "d'un magnifique éboulement de rochers" qui laisse apercevoir le ciel en plusieurs endroits.

Les larges ouvertures d'accès sont au niveau du fond des fossés. Les carrières s'étendent sous toute la ville et à l'extérieur de Saint-Émilion (70 hectares de souterrains).

La pierre était extraite à la main par de peauvres gens, condamnès à vivre toujours dans les ténèbres, "les carriers". Il fallait, par endroit un quart d'heure, voire une demie-heure pour sortir de ces labyrinthes aux terrains irréguliers.

Le transport des pierres était effectué par de gros chariots tirés par des boeufs.

Quelques carrières, les plus rapprochées du jour ont servi pendant longtemps de logement (rue des Argentiers).

Publicité
Publicité
25 février 2006

Le CimeTière de la MadeLeine

Saint-Émilion - Chapelle de la MadeleineContigu et dominant l'emplacement de la Porte Sainte Marie, il existait autrefois un important cimetière. Des fouilles sporadiques ont mis à jour de nombreuses tombes à étages creusées en plein roc. On y apportait les morts de fort loin et un fanal, placé au sommet d'une croix très élevée, servait de phare aux convois funèbres.

Sur ce cimetière fut élevé le premier monastère de Saint-Émilion sous le vocable de Sainte-Marie de Fussignac, ruiné par les Sarrazins, puis une chapelle rasée à la Révolution.

Actuellement seule subsiste une petite chapelle dite «La Magdelaine» bâtie au XIIIe sur le bord d'un rocher dominant la vallée de la Dordogne. Elle recouvre un charnier, et présente une peinture du XIIIe représentant le Jugement Dernier, peinture citée dans «Les Vieilles Eglises de la Gironde» par J.A. Brutails. Aujourd'hui, la chapelle est entourée de vigne et fait partie d'une propriété privée.

Chapelle de la Madeleine

Chapelle de la Madeleine

Chapelle de la Madeleine

Chapelle de la Madeleine

Chapelle de la Madeleine Chapelle de la Madeleine Chapelle de la Madeleine

Chapelle de la Madeleine Chapelle de la Madeleine

Saint-Émilion
Pierre provenant de la lanterne des Morts du Cimetière de la Madeleine
Passants, vous qui par icy passez
Priez Dieu pour les trépassez.

25 février 2006

L'EPeRon De La PorTe BouQueYre

L'EPeRon De La PorTe BouQueYreLa porte Bouqueyre, la plus faible des six, assez éloignés des autres postes fut souvent attaquée.

Détruite en 1750 sur ordre de l'Intendant Tourny, il n'en reste plus qu'une guérite avancée:

"L'Éperon", lieu d'observation où se tenait le factionnaire. Petite tour de guet de 6m50 disposant de deux ouvertures l'une vers la ville, l'autre vers la campagne.

L'entrée qui subsiste était au niveau des fortifications qui reliaient ce poste avancé à l porte de la ville.

L'EPeRon De La PorTe BouQueYre

25 février 2006

La TouR Du GueTTeuR

SaiNt-ÉmiLioN - La TouR Du GueTTeuRFaisait partie intégrante des fortifications de la Porte Brunet où jadis veillait en permanence un homme d'armes.

Actuellement c'est avec l'éperon de la Porte Bouqueyre le dernier vestige avancé des fortifications du Sud-est n'ayant jamais eu de fossé pour les protéger.

La TouR Du GueTTeuR

La TouR Du GueTTeuR La TouR Du GueTTeuR

25 février 2006

PoRTe BruNeT ou PoRTe de la BrèCHe

SaiNt-ÉmiLioN - PoRTe BruNeTC'est la sixième porte qui ait seule résisté aux injures du temps, et aux ravages des siècles.

Massif quadrilatère de 10 mètres de long dans le sens des murailles et de 4 mètres d'épaisseur. Elle était garnie de deux tours parallèles partant des fossés qui en défendaient l'accès. Un petit sentier conduisait à la guérite de la Porte Bouqueyre.

On montait au premier étage où se tenaient les hommes de garde par un escalier à vis percé dans l'épaisseur du mur. L'entrée était à 1m50 du sol.
Cette porte reste le témoin de l'expédition hardie de Sully en 1580. Elle en reçut le nom de "porte de la Brèche".

C'est par elle aussi que, pendant la Révolution, Guadet, Pétion, Barbaroux et les autres Girondins s'enfuirent dans la campagne, après avoir vécu, cachés par Madame Bouquey.

PoRTe BruNeT - 2007 PoRTe BruNeT - 2007 PoRTe BruNeT - 2007

PlaQue InFo PoRTe BruNeT

Publicité
Publicité
25 février 2006

LeS ReMPaRTs

SaiNt-ÉmiLioN - LeS ReMPaRTsL'établissement d'un monastère de Bénédictins au lieu-dit de la Magdelaine, détermina l'agglomération d'une population qui obtint au Moyen-âge des franchises et devint, au commencement du XIIIe siècle, une des plus fortes places de la Guyenne.
C'est à cette époque probablement, qu'elle fut entourée de fossés et de murailles. En effet, on a fait avancer en un angle la ligne des murs, pour respecter l'angle Nord-Ouest de la collégiale ; le mur d'enceinte est donc postérieur à cette partie de l'église qui est romane et qui ne peut être antérieure à 1110, date à laquelle Arnaud Guiraud, archevêque de Bordeaux, constitua l'église de Saint-Émilion. D'autre part, une charte de 1224 porte : «Clausura ville Sancti Emiliani». C'est donc dans l'intervalle de 1110 à 1224 que furent érigées les fortifications de Saint-Émilion.
Il lui fallut le concours de sa position inexpugnable et l'énergie de ses habitants pour résister aux guerres incessantes dont la Guyenne fut le théâtre de 1328 à 1441, et qui portèrent la destruction jusqu'au pied de ses remparts protecteurs.
En 1358, Edouard III permit l'établissement de taxes, dont le produit devait s'appliquer à la réparation des fortifications. En 1389, le duc de Lancastre, lieutenant d'Aquitaine, accordait à la ville un délai de deux ans pour «réparer et fortifier ladite ville». Charles VII, après avoir chassé les Anglais de Guyenne, autorisait, en 1451, l'établissement d'un droit d'octroi pour faire réparer les murs et fortifications de la ville. Les fortifications avaient encore besoin de réparations en 1540. En 1568, les troubles religieux étendirent leurs ravages sur la ville ; des pans de mur, des portes, des tours furent démolis.
Ce qui reste des remparts nous est parvenu sans trop de modifications depuis cette dernière époque, avec leurs douves transformées en jardins. En arrière de ces remparts existent des caves utilisées, en général, par les viticulteurs qui en sont propriétaires.
Des six portes qui étaient percées dans cette enceinte (au Nord, la Porte Bourgeoise ; à l'Est, la Porte Brunet ; à l'Ouest les Portes des Chanoines et de Saint-Martin ; au Sud, la Porte Bouquère ou Bocquère et la Porte Sainte-Marie), une seule subsiste la Porte Brunet.

LeS ReMPaRTs

LeS ReMPaRTs

24 février 2006

La ChaPeLLe du ChaPiTre

La ChaPeLLe du ChaPiTre La ChaPeLLe du ChaPiTre

Située à quelques mètres du flanc sud de la Collègiale dont elle était jadis une dépendance; cette petite chapelle oratoire, d'environ 8 mètres de long et divisé en deux travées égales, remonte au début du XIIème siècle. Découverte en 1844 par Léo Drouyn qui en parle dans son livre (Le guide du Voyageur 1859), la Sociètè Historique et Archéologique de Saint-Émilion en a fait l'acquisition, afin d'en assurer la conservation, de réparer les outrages subis au cours du XIXème siècle et de l'aménager en musée local.

La ChaPeLLe du ChaPiTre

24 février 2006

GuiDe : Eglise collégiale et cloître de Saint-Émilion

Plan Eglise collégiale et cloître de Saint-ÉmilionLa cité est née du tombeau de Saint-Emilion, ermite d'origine bretonne, retiré dans une grotte creusée dans la falaise et mort en 767.

L'EGLISE, anciennement abbatiale, puis collégiale, actuellement paroissiale est une des plus vastes du département.

Entrons par la façade ouest, afin de respecter la chronologie de son édification : une porte romane à cinq arcades en retrait, aux moulures d'influence saintongeaise.

A l'origine, en 1110, quand l'archevêque Arnaud Géraud de Tabanac réforma les chanoines qui desservaient l'église monolithe, l'église n'était composée que d'une simple nef. C'est au cours du Xllème siècle qu'ils édifièrent une nef à trois travées, de style roman, à coupoles byzantines sur pendentifs. Le porche surmonté d'un clocher s'est écroulé, entraînant avec lui les voûtes superposées ainsi que la coupole de la première travée, remplacée au Xllléme par une voûte à nervures ogivales.

De part et d'autre de ce porche, deux statues classées : Saint Joseph et l'Enfant Jésus et une Sainte, en bois polychrome du XVIlème.

Au mur, six tableaux du XVIIème et XVlllème relatant la vie de la Vierge Marie: l'Annonciation, la Visitation, la Nativité, la Circoncision, la Présentation au temple et la fuite en Egypte.

Sur le mur sud de cette nef romane, subsistent des restes de peintures murales très anciennes, notamment quatre circonférences dans lesquelles on distingue un démon, en ocre rouge, tentant une femme que l'on retrouve plus loin subissant le supplice de la roue. Sur la saillie du mur, une remarquable Vierge "Sancta Maria", longue, élancée, en costume du Xllème.

La seconde partie de cette église fût édifiée par le collège des chanoines installé en 1306 et ayant à sa tête Gaillard de La Mothe, neveu du pape Clément V. Elle comprend le chœur formé de trois nefs de style ogival du début XIVème. Au dessus de la porte du cloître, d'autres peintures murales représentent un évêque guérissant des possédées. A l'origine, la nef, le transept et les voûtes devaient être couverts de peintures, comme le laisse présager les traces que l'on distingue çà et là.

Enfin, une abside à cinq pans pour la nef centrale (style flamboyant). Ce chœur est désaxé vers la droite, nous rappelant la mort du Christ : "et inclinant la tête, il rendit l'Esprit".

Au centre, le Maître Autel de 1862. Au dessus, la verrière centrale du XIXème représentant (de bas en haut) la naissance et l'adoration des rois mages; le dernier repas de Jésus avec ses apôtres : la Cène; la descente de l'Esprit Saint sur les apôtres : la Pentecôte.

Les deux verrières latérales (XIVème et XVIème) ont été offertes par le roi Louis XII et représentent les apôtres, grandeur nature.

De belles stalles du XVème, début XVIème servaient aux chanoines durant les offices. De petites consoles, les "miséricordes" ménagées sous l'abatant des sièges, permettaient de s'asseoir à demi. La fantaisie des artistes s'y est déployée de la façon la plus exubérante : anges, têtes d'homme, oiseaux enlacés....

On remarquera dans la nef, la chaire de Jouandot, artiste bordelais du XIXème siècle.

Enfin, l'orgue CAVAILLE-COLL (Gabriel), seul instrument authentique complet signé par le fils d'Aristide CAVAILLE-COLL, facteur d'orgues mondialement réputé. Sa très belle qualité d'exécution en fait un témoin représentatif des orgues qui font la renommée de cette facture française de la fin du XIXème siècle (classé parmi les monuments historiques en 1992).

L'abbé Daniel BergeyA la constitution du chœur de style ogival, début XIVème fut ajoutée une grande chapelle, au sud, autrefois dédiée à Saint-Emilion et, de nos jours, aux martyrs des dernières guerres. Au sol, la pierre tombale de l'Abbé Bergey, curé de la Paroisse de 1905 à 1950, ancien député de Gironde. Au mur, un vitrail de Mirande du XXème.

Cette chapelle est précédée, à gauche, de l'autel dit de Saint Michel, le second des trois archanges, adversaire victorieux de satan. A droite, un panneau en bois représente le sacrifice de Melchisédech. Au dessus, une Piéta et plus haut la statue de St Valéry, patron des vignerons de Saint-Emilion, en bois polychrome du XVIIème.

Au mur, au dessus de la porte donnant dans la chapelle du Cardinal de Sourdis, actuellement sacristie, est exposée une grande toile du XVIIème timbrée aux armes du Cardinal, représentant la Pentecôte. Cet ancien doyen du chapitre y figure ainsi que d'autres membres de sa famille.

Début XVllléme, en pendant à la chapelle sud, fût construit une chapelle carrée. On remarquera la statue en pierre du XVlllème de Saint-Emilion habillé en diacre.

Enfin, dans la nef : jolie chapelle Saint Michel, à deux travées, servant de baptistère.

Sortons par le portail Nord du Xlllème, à 3 arcs ogivaux en retrait et à tympan très mutilé. Au centre, le Christ en majesté entre la Vierge et St Jean agenouillés. Au-dessous, le jugement dernier.

Aux ébrasements figuraient les statues des douze apôtres malheureusement disparues, ainsi que celle du Christ qui était au trumeau. Sur la colonne centrale, la statue d'un pape, sans doute Clément V.

Jusqu'au XVIème, l'initiation catéchétique des adultes et des enfants se faisait en particulier à travers la statuaire, les vitraux, les fresques et les tableaux.

Ce patrimoine est appelé à la pérennité pour signifier aux générations présentes et à venir la place de l'art et de la foi qui, en ce lieu, se confondent.


LE CLOÎTRE : (se visite depuis l'Office de Tourisme)

Il dérive de la conception de la maison antique gréco-romaine dont les locaux d'habitation se répartissaient autour de l'atrium et du péristyle. Le cloître, du XIVéme siècle, est comme l'artère centrale de la vie du monastère.


Sources et références :

- Saint-Emilion : brochure de l'Office de Tourisme

- Archives paroissiales

23 février 2006

ViSiTeR SaiNt-ÉmiLioN

Découverte de Saint-Émilion

BienVeNuE à SaiNt-ÉmiLioNPour bénéficier de l'aspect le plus agréable de Saint-Émilion, il faut prendre la route de Libourne à Bergerac, dans la plaine, et ainsi partir à l'assaut de la ville sur son piton rocheux, en se fiant au clocher qui domine sur la crête de la colline. De loin, rien ne distingue ce village de ceux qui sont alentours. Les maisons semblent se serrer les unes contre les autres, et les tuiles donnent une coloration chaude et rayonnante. En regardant bien on s'aperçoit qu'il y a une harmonie dans le dessin général de la cité. Plus on avance, plus on se rend compte que les habitations sont réellement unies par des couloirs étroits qui serpentent entre les logis. De-ci, de-là quelques ruelles de forte pente et souvent pavées, avec cet air de civilisation à l'ancienne. Saint-Émilion est une cité moyenâgeuse qui a gardé sa personnalité, tout en accordant des conditions de vie forte acceptable pour notre temps.

Saint-Emilion, son vignoble et son paysage sont inscrits au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO. Seule une poignée de sites remarquables méritent cette distinction.

SaiNt-ÉmiLioNIl y a trois façons de découvrir la cité :

en partant au hasard, et en admirant au passage les richesses archéologiques, soit en suivant un itinéraire géographique, mais alors on passe d'une époque à l'autre sans cohérence, enfin une démarche historique en suivant les étapes successives de son évolution.

En fin d'article rubrique "Découverte de la ville", ces trois itinéraires seront proposés avec repères sur le plan.

Avant, voici une description des lieux qu'il faut visiter ou voir:

La Collégiale

La Collégiale est l'église paroissiale actuelle. Il faut rentrer par la grande porte sur la place, où on peut stationner.Cette Collégiale fut fondée au XIIe siècle à la demande de l'évêque Arnaud Guiraud qui y avait installé des chanoines.La porte par où nous rentrons est la porte ouest. Elle est romane avec 5 voussures très stylisées. A côté une porte aveugle de même style. A gauche, une autre porte fut sans doute détruite avec une partie des remparts. La façade est surmontée d'un clocher rasé. Il dut exister un clocher roman qui fut détruit, entraînant dans sa chute une partie de la voûte de la nef. Nous conseillons de pénétrer dans l'église collégiale avant de découvrir l'extérieur de cet édifice.

La Collégiale - Peintures murales
Peintures murales dans la nef de l'église collégiale, dans la seconde travée :
démon tentateur, et Saint-Catherine au supplice de la roue.

INTERIEUR : L'ensemble de l'église présente 79 mètres de longueur. On découvre en premier une nef unique de trois travées, deux de ces travées sont surmontées d'une coupole de style byzantin, faut-il y voir une influence angevine ? Rien ne permet de l'affirmer.Le transept est à trois nefs avec un chœur et deux chapelles latérales ; derrière, le maître-autel et le trésor.Il faut profiter de la perspective globale de cette église, avant de détailler les différents objets que l'on peut rencontrer. Revenons à la porte. Sur la droite, on découvre des peintures murales représentant Catherine au supplice de la roue, la tentation d'une femme par un démon, ou une piéta en costume du XIIe siècle.Dans le transept, côté droit, deux verrières représentent des apôtres, elles furent données par le roi Louis XII. Face à cette verrière, la chapelle des martyrs où se trouve la sépulture de l'abbé Bergey, ancien curé-député. Le long du mur une statue en bois polychrome de Saint-Valéry patron des vignerons, qui provient de l'ancien couvent des Jacobins. Au-dessus de la porte de la sacristie un tableau représentant la famille du Cardinal François de Sourdis, archevêque de Bordeaux.Derrière le maître autel, «le trésor» qui contient des objets du culte de l'ancienne collégiale, aussi bien que des souvenirs en lien avec le saint patron. Le corps fut «égaré» au moment de son transfert à Fronsac, pour échapper à la profanation.

La Collégiale
La nef de la Collégiale, prise du chœur. Au premier plan les colonnettes assemblées et sous la voûte les coupoles byzantines.

EXTERIEUR : Ressortons par la porte nord qui est flanquée de deux contreforts du XIVe siècle. La porte comprend un tympan représentant le jugement dernier, mais il est très mutilé. Les voussures devaient contenir les apôtres. Portail très harmonieux. L'abside qui abrite le trésor et le maître-autel est à 5 pans.

La Collégiale - Vue de loin Porte d'entrée de La Collégiale
La porte romane extérieure-ouest de l'église collégiale du XIIe siècle. Partie centrale à 5 arcades en retrait. Les moulures témoignent d'une influence saintongeaise.

Le cloître

En passant par la salle où se tient le Syndicat d'Initiative, on peut pénétrer dans le cloître qui est accolé au mur sud de la première nef de la Collégiale. Ce cloître date du XIVe siècle. Il comprend un préau reposant sur des colonnettes doubles, fort élégantes et légères.L'ensemble est gracieux et très ajouré. Dans le dallage et dans la cour centrale des sépultures d'anciens membres du chapitre. De même quelques sculptures dans les murs. L'harmonie de la construction ainsi que la finesse de la réalisation font de ce cloître un lieu de paix, de quiétude et de charme.

Le cloître de l'église collégiale
Le cloître de l'église collégiale datant du XIVe siècle. Un lieu calme et reposant. Les 4 galeries existent avec une largeur de 4,50 m. Remarquez les doubles colonnettes et les arcades en semi-ogives.

Porte donnant sur le cloître A l'intèrieur du cloître Le cloître de l'église collégiale
A l'intèrieur du cloître Porte allant vers la collégiale A l'intèrieur du cloître
Le cloître de l'église collégiale - InFo

Le cloître de l'église collégiale Le cloître de l'église collégiale Le cloître de l'église collégiale

Le clocher

Face à la très belle salle de l'Office du Tourisme, on découvre le magnifique clocher qui s'élève à 53,60 m. C'est le second de Gironde, après celui de Saint-michel de Bordeaux. (On ne visite pas l'intérieur). Il fut construit en plusieurs fois. La base est du XIIe siècle ainsi que le premier étage. Au XIVe siècle furent ajoutés les étages 2 et 3. La flèche est du XVe siècle.

Le clocher Le clocher Le clocher
Une vue générale de la cité avec le clocher qui domine l'église monolithe et la collégiale.
Admirer la chaleur des tuiles rouges.

L'ermitage

Il faut descendre par les petites rues tortueuses pour rejoindre le cœur du vieux village et mettre ses pas dans ceux du bon ermite. On ne retrouve pas la structure initiale, car la dévotion des visiteurs et les aménagements au cours des siècles ont modifié ce qui fut à l'origine une modeste cellule.Au XVIIe siècle elle reçut une restauration complète. On entre dans une chapelle en forme de croix latine, et on découvre la source qui incita l'ermite à demeurer en cet endroit. Des légendes accompagnent cette eau. Le lit du saint (?) forme une cavité rectangulaire. A droite la «cathèdre» de l'ermite, dans les murs quelques cavités sont des «armoires» tandis que l'autel est l'ancienne table du saint. La statue date de 1946, elle remplace celle qui existait et qui fut placée en la Collégiale. Cet ermitage plonge le visiteur dans un certain respect et oblige à repenser l'histoire des hommes.

L'ermitage
Le lieu central de l'Ermitage, derrière la balustrade rajoutée, salle rectangulaire où était placée la couche de l'ermite.

La chapelle de la Trinité

Au-dessous de l'ermitage a été construite cette chapelle de la Trinité. Elle compte une nef simple, une travée et un chœur recouvert par une voûte en ogives. A remarquer de beaux chapiteaux présentant du feuillage, et des peintures murales sous les voûtes de l'abside et du chœur. L'ensemble doit dater du XIIIe siècle. Du clocher en traversant la place des Créneaux, on peut découvrir l'ancienne chapelle du Chapitre. Actuellement : c'est le siège de la Société d'Archéologie, (on ne peut visiter). On y voit deux belles clefs de voûte, des chapiteaux ouvragés, des colonnes engagées. L'ensemble est aussi du XIIIe siècle.

La chapelle de la Trinité - Extèrieur La chapelle de la Trinité - Intérieur
Chapelle de la Trinité, datant du XIIIe siècle, elle fut destinée au doyen du chapitre. A remarquer l'abside à 5 pans coupés, clef de voûte représentant l'agneau pascal. Au sol, tombeaux.

Maison Bouquey et Grotte des Girondins

Cette maison bourgeoise date du XVIIe siècle. Elle fut certainement cossue. Elle appartient à l'Histoire de Saint-Émilion, car, demeure de la belle-sœur du conventionnel Guadet, elle abrita les députés girondins en fuite pendant un temps assez long. Dans la cour un puits, «le puits des Girondins», permet d'arriver à une grotte souterraine, ancienne carrière sans doute, où les fugitifs descendaient dès la moindre alerte. Deux cavités contigües reçurent les fugitifs. Les conditions de leurs séjours étaient très précaires et insalubres (voir article "La grotte des Girondins").

Maison Bouquey

Puits des Girondins

Maison gothique

A l'angle de la rue Guadet et des Girondins, on découvre une maison fort curieuse. On la nomme maison Gothique en raison de son aspect extérieur (on ne peut que contempler la façade). C'est une construction du XIVe siècle. Admirer le perron, les arcades, et sur la façade puis impasse Groulette des fenêtres ogivales géminées (voir article et photos "La maison gothique" rubrique Saint-Emilion).

Porte bourgeoise

En poursuivant vers le nord, on passe devant la salle des Dominicains, ancien couvent des Jacobins (ne se visite pas, voir article "Le couvent des Jacobins"). C'est au XIVe siècle que cet ordre, qui avait vu son monastère dévasté, obtint le droit de construire un nouveau bâtiment à l'intérieur des remparts. Le portail est svelte et régulier, il date du XVe siècle. C'est dans cette église que fut trouvée le Saint-Valéry qui siège maintenant dans la collégiale. Ce saint est le protecteur des vignerons. On arrive ensuite à la Porte Bourgeoise et au Palais Cardinal. La porte Bourgeoise est celle qui est placée le plus au nord de la ville. C'était l'accès régulier par «le guichet» pour entrer en ville. Construite au XIVe siècle avec les remparts, elle fut démolie pour faciliter l'urbanisme au XIXe siècle. Près de cette porte une très belle demeure bourgeoise, «le palais Cardinal». Elle fut la première résidence des doyens installées par Clément V. Le premier doyen fut son neveu Gaillard de Lamothe qui reçut le chapeau de cardinal en 1316, d'où le nom actuel. Admirer les croisées géminées à plein cintre avec colonnettes monolithes.

SaiNt-ÉmiLioN - Au alentour de l'ancien Porte bourgeoise Le Palais Cardinal

La grande muraille

Poursuivant plus au nord-ouest, on aperçoit les restes d'une grande muraille qui sont les ruines d'une ancienne église du couvent des frères prêcheurs bâti à la fin du XIIIe siècle. Vaste monument de 26 m de long sur 20 mètres de haut. Ces restes témoignent de l'importance et de la majesté de l'édifice entier. Très belles arcades ornées de moulures et à colonnettes. Ce couvent fut détruit, car construit en dehors des murs, par les troupes françaises à la fin du XIIIe siècle.

La Grande Muraille - 2007

SaiNt-ÉmiLioN - La Grande Muraille
«La Grande Muraille», à l'extérieur des remparts. Restes du Couvent des Cordeliers construit avant 1287, et détruit vers 1337, au cours des combats entre les troupes françaises et les Anglais.

Maison Guadet

Sur la route de Saint-Genès, une maison bourgeoise sans grand caractère redit le nom de Guadet, le conventionnel qui trouva quelques jours refuge chez ses parents. Actuellement maison des associations.

Maison Guadet

Les remparts, et les six portes

Si on est bon marcheur, il faut faire les 2 ou 3 kilomètres de remparts qui enserraient la ville. Par endroit il est intéressant de passer dans les anciens fossés, quand c'est possible, ou bien prendre les chemins de ronde afin de découvrir tout le panorama de la campagne environnante.En suivant par l'ouest on a une haute muraille qui conduit jusqu'à la porte Brunet, dite «de la Brèche» (voir article "La porte Brunet"). On se souvient que cette porte, attaquée par l'armée de Sully, fut détruite par une explosion qui fit une « large brèche ». A quelques pas, la «Tour du guetteur» (voir article sur "La tour du guetteur"), ainsi nommée car un soldat guettait jour et nuit l'arrivée des ennemis. Les remparts, à partir de là, sont détruits en de larges endroits. Au sud, vous découvrirez une construction qui fut l'éperon de défense de la porte Bouqueyre, sise avant sa destruction à l'endroit où est implantée une place ombragée. Un peu plus loin, trace de la porte Sainte-Marie qui indique le souvenir du premier ermitage de Saint-Émilion: Sainte-Marie-de-Fussignac.

SaiNt-ÉmiLioN - Plan Zodiaque

Face à cette porte, le quartier de « La Madeleine » avec son cimetière fort ancien, et les restes d'une modeste chapelle (voir article "Le cimetière de la Madeleine"). On remontera en suivant les remparts vers l'ouest où on voit les structures architecturales de constructions mais aussi de nombreuses caves tant... vinicoles que des champignonnières. On arrive à la porte Saint-Martin. Les reconstructions du XVe et XVIe siècles donnent un aperçu réel de ces fortifications. On passe devant la maison Malet-Roquefort, datant du XVIe et qui actuellement contient le Musée, riche du passé de Saint-Émilion qu'il faut absolument visiter. Face à la porte Saint-Martin un chemin conduit à la vieille église de Mazerat, qui fut paroisse jusqu'en 1790. On arrive ensuite à la porte des Chanoines, face à la Collégiale.

La porte Brunet
La porte Brunet ou «de La Brèche». L'une des 6 portes des remparts. Celle-ci placée au sud-est de la ville fut attaquée par les protestants avec Sully en 1580. Ils firent «une brèche», qui leur permit de prendre la ville.

Porte de la Cadène

Revenons à l'intérieur de la ville, à la porte de la Cadène. Elle doit son nom à une chaîne qui était étendue le soir pour isoler le centre de la cité... La rue est escarpée et la porte surplombe la rue formant arc. Elle date du XIIIe siècle au moins. A ses côtés, la maison à pans de bois est l'exemple de maisons du XVe ou XVIe siècle. Portail orné de torsades et de tête de monstres. Chaque élément doit être détaillé pour en savourer la beauté. La petite largeur de la rue ne permet pas toujours le recul nécessaire.

Porte de la Cadène Maison du XVe ou XVIe siècle - Porte de la Cadène

Maison du XVe ou XVIe siècle - Porte de la Cadène Maison du XVe ou XVIe siècle - Porte de la Cadène

Place du marché

La place du marché est un ancien cimetière. Le visage des différentes constructions est à remarquer. Vrai centre vital, cette place est le poumon de la cité.

Place du marché Place du marché - 2007

Couvent des Cordeliers

C'est en 1371, 140 ans après la fondation de l'ordre que les Frères Mineurs ou Cordeliers s'installèrent à Saint-Émilion. Bien que lieu commercial, il faut admirer le cloître et la chapelle.Le cloître est une merveille architecturale et de quiétude. Les deux côtés existants présentent 8 arcades reposant sur deux colonnettes géminées. Un élégant clocher orne la partie sud-est.La Chapelle date du XVe siècle. Elle ne comprend qu'une seule nef avec arc triomphal de grande qualité.

Couvent des Cordeliers - Vue de loin Couvent des Cordeliers Couvent des Cordeliers
Restes de la Chapelle du Clos des Cordeliers. Construite au XVe siècle, cette chapelle servit aux religieux jusqu'en 1789. Admirons les fenêtres de l'abside à pans coupés. A l'intérieur, colonnes sans chapiteau.

Le Cloître des Cordeliers
Le Cloître des Cordeliers dont on découvre les élégantes colonnettes sur 2 côtés. Il fut construit au XIVe siècle. L'une des merveilles de Saint-Émilion.

La Tour du Roi

Plus au sud, dominant des jardins, la «Tour du Roi» se détache dans l'horizon. Ce donjon ou «Tour du Roi» appartient à une ancienne forteresse qui fut élevée au XIIIe siècle sur la demande du roi Henri III d'Angleterre. Cette tour fut certainement le donjon qui dominait et le château et la ville entière. C'est une tour rectangulaire de plus de 9 m de côté, avec une hauteur de 32 mètres. Les murs ont 2,50 m de largeur et l'ensemble repose sur un solide rocher. Ce donjon roman fut hôtel de ville jusqu'en 1720. Actuellement, il est utilisé par la Jurade pour proclamer, aux sons des trompes, le ban des Vendanges (c'est-à-dire l'ouverture).

SaiNt-ÉmiLioN - La Tour du Roi
Le donjon du «Castel daou Rey», reste du château bâti sans doute au début du XIIe siècle pour affirmer la suzeraineté du Roi sur la juridiction, face aux Jurats de la commune. Très beau panorama. C'est de là que le Ban des Vendanges est proclamé à l'automne.

La Tour du Roi La Tour du Roi La Tour du Roi

La Tour du Roi Gravure dans la Pierre La Tour du Roi

SaiNt-ÉmiLioN - Ruelle avec vue sur La Tour du Roi

Couvent des Ursulines

Au sud-ouest de la tour, par une ruelle en escalier, on arrive au couvent des Ursulines fondé en 1630 pour l'éducation des jeunes filles. Une porte existe encore avec les restes de quelques pièces. La petite histoire raconte que c'est pour nourrir ses pensionnaires que la fondatrice Mademoiselle de Lacroix, utilisant une recette familiale, créa les célèbres Macarons, dont la tradition culinaire fut transmise après 1793 par une religieuse chassée, en peine de nourriture. Les macarons sont délicieux, c'est l'essentiel.

Ruelle donnant sur le Couvent des Ursulines Couvent des Ursulines Couvent des Ursulines

Couvent des Ursulines Couvent des Ursulines

La Commanderie

Face au couvent des Cordeliers sur la place Cap du Pont, une vieille maison porte le nom de «Commanderie», on suppose qu'en ce lieu devait être installée la garde de la ville ou la direction militaire. C'est l'une des plus anciennes maisons de la ville. Elle fut remaniée au XVe siècle. Elle faisait certainement partie d'une défense intérieure, peut-être avec la porte de la Cadène. On y remarque une tour de guet et un chemin de ronde. De ce lieu, belle perspective sur les petites rues enlacées de la ville. Dans les sous-sols il a été découvert de très nombreux silos. La tradition veut que la Commanderies ait été la demeure des Templiers. Retournons au cœur de la ville pour terminer par la pièce archéologique unique dans le pays et même en France.

La Commanderie La Commanderie - Vue de loin (sur la gauche)

SaiNt-ÉmiLioN - La Commanderie

L'église monolithe

Si vous n'avez que quelques instants à passer à Saint-Émilion c'est à l'église Monolithe qu'il faudrait les consacrer. Longue de 38 mètres, large de 20, on découvre une nef de 11 mètres de haut. L'ensemble doit provenir de grottes naturelles, peut-être utilisées dès la préhistoire, on découvre par endroits des silex éclatés, puis utilisées au VIIIe siècle par les premiers ermites, ensuite les moines élargirent l'ensemble jusqu'au début du XIIe siècle, époque où les religieux construisirent la Collégiale. C'est dire la vénération que l'on doit à ce monument et le fait que l'édifice est sous terre, le visiteur sent une certaine gravité et un profond sentiment religieux en ce lieu. La nef est entourée de deux bas-côtés de même importance, avec deux rangées de piliers, au nombre de 2 fois 5, souvent inégaux de forme et de taille.

SaiNt-ÉmiLioN - L'église monolithe
Les fenêtres de l'église souterraine vues de l'extérieur. 6 fenêtres sur deux étages, construites en même temps que le portail au XIVe siècle, et modifiées au XVe siècle pour celles du bas.

Porte d'entrée de l'Église monolithe
Porte d'entrée de l'Église monolithe, construite au XIVe siècle. Le tympan représente le Christ, entouré de la Vierge de Saint-Émilion et de 2 anges. Au bandeau inférieur la résurrection des morts.

Les voûtes sont en berceau. Il faut rendre hommage aux bâtisseurs d'une telle réalisation. L'autel se trouvait au fond sur un espace surélevé. On remarque des traces de peintures, sans doute du XIIe siècle. Cette église vendue comme bien national, servit de fabrique de salpêtre, ce qui a défiguré les parois. Comme le clocher que nous avons détaillé plus haut se trouve placé juste au-dessus, on peut voir le passage pour les cordes qui assurait la liaison avec les cloches. L'ouverture primitive était certainement sur le bas côté droit en entrant par la porte du XIIIe siècle. Sur le côté ouest de l'église, on rencontre «les catacombes», une cavité qui servit de lieu de sépultures, le tout fut saccagé au cours de la Révolution. Ce lieu dont l'ouverture est un puits, devait recevoir les ossements après sépultures. Ce ne fut jamais un caveau ou des oubliettes seigneuriales. Vu de l'intérieur, le puits correspond à une coupole supportée par trois piliers. Cette visite rend compte de la vie d'un village, au long des siècles. Le portail d'entrée date de la fin du XIIIe siècle, il présente un arc en tiers-point avec garniture de colonnes dépouillées de leurs statues. Le tympan représente le Jugement dernier.

L'intérieur de l'église monolithe
L'intérieur de l'église monolithe. On remarque les voûtes en berceau, creusées au IXe siècle et agrandies au XIIe. Remarquez la solennité de cette construction.


Découverte de la ville


Comme nous l'avons souligné avant de décrire les monuments de Saint-Émilion, on peut approcher la ville de plusieurs manières:

a) Le circuit militaire avec les remparts, puis la Tour du Roy, la porte de la Cadène, la Commanderie, La Maison gothique, la Porte Bourgeoise, le Palais Cardinal sans oublier l'éperon de la porte Bouqueyre, et le puits des Girondins.

b) Le circuit religieux avec l'Église Monolithe, l'Ermitage, la chapelle de la Trinité, le clocher, la Collégiale, le cloître les Jacobins et les Cordeliers avec petit détour vers la maison des Ursulines, et la Grande Muraille.

c) On peut aussi envisager une promenade chronologique, avec départ à l'Ermitage, l'église Monolithe, le Cloître et la Collégiale, ne pas négliger la chapelle de la Trinité et celle du Chapitre, la porte de la Cadène, puis la Tour du Roy ensuite revenir vers les Jacobins et les Cordeliers, passer à la maison Guadet, au puits des Girondins.

Les remparts étant visités à chaque passage de la découverte. Enfin celui qui se fie à des découvertes personnelles. Il suffit de prendre un plan et de se promener dans les petites rues et ruelles en observant maisons et devantures. Les façades de quelques maisons inviteront à pénétrer dans les monuments, et les lieux classiques termineront la visite. La promenade des remparts sera obligatoire.

Plan de SaiNt-ÉmiLioN SaiNt-ÉmiLioN - L'EPeRon De La PorTe BouQueYre (Sur le Parking)

Fêtes et animation

En juillet et août, exposition de peinture. En septembre, exposition artisanale dans le cloître de la Collégiale. Les « Grandes Heures de Saint-Émilion » mettent en contact la musique de chambre avec les richesses vinicoles. Presque tous les mois un concert est donné dans un château, avec dégustation.
Mais en aucun cas n'oublier de déguster les « Macarons» et de vous délecter du « cru Saint-Émilion ».

23 février 2006

LeS ArMoiRieS De SaiNt-ÉmiLioN

LeS ArMoiRieS De SaiNt-ÉmiLioNIl est certain, de nombreux documents le prouvent, que la ville de Saint-Émilion a possédé des armoiries depuis une époque très ancienne (il en est fait mention dans le procès-verbal de la réception de Louis XIII à Saint-Émilion le 9 juillet 1621 - archives) jusqu'à la Révolution.
Dans une étude, fort bien faite, effectuée en 1927 par M. Duprat, ancien directeur de l’école communale de garçons, on relevait un certain nombre de sceaux d'une indiscutable authenticité, datant des années 1252, 1302, 1669, 1701 et 1751.
M. Georges Chailleau s'y associa, et c'est par l'intermédiaire d'une personne amie, habitant l'Angleterre, qu'un document daté de 1377 émanant de l'Hôtel de Ville de Saint-Émilion a été découvert au «Public Record Office» portant un sceau orné de «3 léopards passants».
La municipalité, les représentants qualifiés de la société historique et archéologique, du syndicat d'initiative, du syndicat viticole, mis au courant des recherches effectuées, s'y sont vivement intéressé, ce qui allait permettre de rendre à Saint-Émilion ses anciennes armoiries perdues depuis la Révolution.

C'est dans la séance du 2 septembre 1928 que le conseil municipal a fixé définitivement les Armes de Saint-Émilion qui furent soumises à l'homologation du Conseil des Sceaux au Ministère de l'Intérieur.

Le blason communal portera :

«De gueules au château donjonné de trois tours d'argent, maçonné de sable, ouvert et ajouré du champ, sommé d'un léopard d'or tenant dans sa patte dextre, une épée antique d'argent, au chef de France ancien à un Saint-Émilion à mi-corps de carnation, vêtu d'or, tenant de la dextre un bâton pastoral, de la senestre un livre, le tout d'or».

De plus, la cité de Saint-Émilion étant la filleule de Bordeaux, il fut suggéré d'ajouter un croissant dans le bas du blason pour que ces armes soient complètes.
Comme on le voit, les meubles de l'écu représentent les diverses étapes de notre petite ville : Le Saint du Chef assure au point de vue héraldique, la continuité des sceaux et armes de la ville qui s'est maintenue depuis 1252 jusqu'à la veille de la Révolution.
Il rappelle la fondation de Saint-Émilion et l'importance de ses établissements religieux, églises et couvents, aux siècles passés.
Le Château Fortifié symbolise l'ancienne commune du Moyen-âge, son indépendance un peu ombrageuse, sa valeur guerrière ; il évoque la vieille enceinte de fossés, de remparts et de tours, tout ce système de défenses militaires qui faisait de Saint-Émilion une des places fortes les plus puissantes du Bordelais lors de la domination anglaise.

«Aujourd'hui, la ville a dénoué sa ceinture de pierres et se repose en paix de ses antiques travaux, mais ce sont les vestiges de ses murailles et ses fossés creusés dans le roc qui contribuent le plus à lui donner son caractère pittoresque et si émouvant».

Le château est sommé d'un léopard en souvenir de l'occupation anglaise et de l'attachement de Saint-Émilion aux rois d'Angleterre, ducs d'Aquitaine, dont l'administration bienveillante fut douce à nos pères en ces temps troublés.

Ainsi toute l'histoire de la «Première filleule de Bordeaux» revit dans son blason.

C. G.

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 > >>
Publicité
Retrouvez-nous sur Facebook

image_facebook
Souviens-Toi de Libourne Quand...
(Il vous faut un compte facebook pour pourvoir y accéder)

Newsletter
Archives
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 153 366
Publicité