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Le Blog de JM 33500 - LiBoUrNe, HisToiRe d'En ParLeR
23 décembre 2006

Le secrétariat du père Noël

Ohh Ohh Ohh !!Les enfants sages écrivent au Père Noël pour demander leurs cadeaux. Et parfois, ils postent leur lettre, adressée à:

Père Noël
1, Chemin des Nuages
Pôle Nord

La question s'est posée, que faire avec ces enveloppes ? Les renvoyer avec la mention "N'habite pas à l'adresse indiquée" ? Les détruire ?

Depuis 1962 pour les fêtes de fin d'année, La Poste centralise et répond aux courriers envoyés au père Noël.

Un ministre des Postes en France a décidé qu'il fallait leur répondre, la tradition se poursuit ! Une carte postale est spécialement imprimée, elle est envoyée aux enfants qui ont précisé leur adresse (même sur les enveloppes provenant de l'étranger, dans tel cas, il est souhaitable de préciser comme destinataire Père Noël/33500 Libourne/France).

Ce service est gratuit (inutile d'affranchir la lettre quoique pour être plus sur d'avoir une réponse :o/ !!). Il est maintenant  plutôt connu, le Père Noël de Libourne envoie chaque année des centaines de milliers de lettres dans toute la France et à l'étranger. Le centre des rebuts de Libourne engage pour l'occasion soixante assistantes.

On peut aussi écrire directement au Père Noël sur le site Internet de La Poste, la réponse vient par courrier "escargot".

N'oubliez pas d'écrire votre liste au père-noël en cliquant sur l'image suivante:

CLIQUEZ ICI

ou en cliquant ici

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11 juillet 2006

LiBoUrNe PlaGe 2oo6

C'est nouveau, c'est à Libourne, c'est Libourne Plage
avec 200 mètres de Plage recouverte de sable...

ça se passe à la Plaine des Dagueys

inauguration le Jeudi 13 juillet 2006

Libourne Avance - Les Dagueys

Libourne Avance - Les Dagueys (suite)

Hors-série juillet/aôut 2006 LibourneAvance.pdf

LiBoUrNe PlaGe

15 juin 2006

ReVenEz ViTe...

GoldFM coupe le son

8 mai 2006

Le MaScaReT, VoUs ConNaisSez ?

Le passage du Mascaret (Vayres)  Le passage du Mascaret (Vayres)

Le mascaret est une brusque surélévation de l'eau d'un fleuve ou d'un estuaire, survenant lors des grandes marées, provoqué par l'onde de la marée montante. C'est une vague, déferlante ou non, remontant le cours d'eau, s'accentuant généralement lorsque son lit se resserre.

Pour qu'il apparaisse les conditions suivantes doivent être réunies:
1° Marées de fort coefficient, supérieur à 100.
2° Périodes de basses eaux pour la Dordogne. Donc été et sécheresse !

En Gironde, il est particulièrement visible sur la Dordogne, un peu avant Libourne, à Vayres. Le Port-de-Vayres constitue une place privilégiée pour l'apparition du mascaret du fait du resserrement des rives à cet endroit.

Pour essayer de définir son heure de passage, nous allons définir les heures de pleine mer pour un jour de grande marée, tout au long de l'estuaire de la Gironde. D'après les annuaires de marées du SHOM.

Le mascaret de Gironde - Tableau

En résumé, on peut connaître l'heure de passage du mascaret à Vayres en prenant l'heure de pleine mer d'une grande marée au phare de Richard (3) et en soustrayant 1:16 H. S'assurer que l'heure de la PM est bien donnée avec la bonne correction +1 ou +2 H, selon époque de l'année.

(1) Le phare de Richard est situé rive gauche de la Gironde, en face de Mortagne, sur la commune de Jau-Dignac et Loirac. X = 344300, Y = 3352950, Long = W -0° 55,91', Lat = N 46° 26,38'.

(2) Les heures de passage du mascaret à Vayres sont indiquées par le café du port : 05 57 74 85 98 ou dans la presse locale.

(3) Les marées du phare de Richard sur : http://maree.frbateaux.net/133

8 mai 2006

CharTe de CouTumeS DeS BastideS

Le sud-ouest de la France a été le terrain d'expansion des bastides. Le nombre de créations de bastides est évalué entre 350 et 400.
Les documents, chartes et paréages en particulier, permettent de mieux saisir l'esprit dans lequel se sont développées ces bastides.
Le paréage est un contrat passé entre le seigneur souverain et un ou plusieurs associés, laïques ou ecclésiastiques. Le partage, des fruits de la future bastide, est envisagé dans ce contrat, considéré comme signé à perpétuité. Il faut préciser qu'Alphonse de Poitiers, surtout, a préféré obtenir cession des terres récupérées plutôt que de signer un paréage.
Une fois le paréage ou l'acte de cession signée les "traceurs" sont invités à "planifier" la bastide et délimiter les lots à répartir entre les habitants qui se présenteront.
Cette phase opératoire finie, il s'agît de voir venir s'installer ces habitants souhaités. Pour ce faire, il leur est proposé un lot en bénéficiant d'un contrat emphytéotique perpétuel et droit de vente, sous réserve d'une redevance annuelle.

Ensuite une charte des franchises est octroyée. Le délai entre le premier contrat et le second peut varier de un an à plusieurs années.
En début de presque toutes les chartes, sont placés  les articles concernant des "privilèges" sur la liberté des personnes. Mais les "privilèges" économiques tiennent également une place  importante. La charte tient compte des coutumes locales en vigueur dans ce domaine.
Cette charte détermine également les modalités de l'administration de la bastide, de la structure de la "municipalité" dont le "baile" et les "jurats" ou "consuls" vont être les éléments représentatifs.

La reconnaissance des coutumes, la part d'autonomie octroyée en la circonstance, en quelque sorte embryon de citoyenneté, vont se trouver en contradiction croissante avec la centralisation apparue dans la monarchie française à partir du XVIème siècle. Les représentants du roi réduiront progressivement les "privilèges" reconnus dans les chartes et à la veille de la révolution les auront réduits au minimum. 

CharTe  de  CouTumeS de LiBourNe 

EDOUARD, fils aîné de l'Illustre roi d'Angleterre, dit cette Charte de Constitution de la ville (1) , aux archevêques, comtes, barons, justiciers, vicomtes, à tous les fidèles sujets, Salut.

Sachez que nous avons donné et accordé, et que, par la présente lettre, nous avons confirmé à nos chers et fidèles bourgeois de notre ville et port de Libourne, présents et à venir, qu'ils forment une commune crans ladite ville et port de Libourne avec toutes les libertés et libres coutumes appartenant à la commune; 

Item, nous voulons et accordons que les dits bourgeois puissent, par eux-mêmes, chaque année, élire et faire douze jurats, et que lesdits douze jurats puissent, chaque année élire deux hommes honnêtes de leur commune pour maire et que lesdits jurats, la veille de Sainte-Marie-Magdeleine, et le jour de Sainte-Marie-Magdeleine; élisent et proclament lesdits hommes honnêtes pour maire et que le lendemain de Sainte-Marie-Magdeleine, ils présentent lesdits hommes honnêtes dans le castrum de Bordeaux, au sénéchal de Gascogne, ou à son tenant-lieu, ou au constable de Bordeaux; et la présentation faite, ledit sénéchal, ou son lieutenant, ou le constable de Bordeaux, doit donner aux dits bourgeois comme maire celui qu'il voudra des deux susdits; que s'il ne le fait pas le jour de Sainte-Marie-Magdeleine ou le lendemain chaque année, que lesdits jurats puissent, par eux-mêmes, faire maire celui qu'ils voudront des deux susdits; et que ledit maire dirige la commune pendant l'année, et qu'il en soit ainsi à perpétuité par série ( 2 ).

ITEM. que ladite ville de Libourne soit à perpétuité dans la main du roi d'Angleterre, en sorte qu'elle ne soit en aucun temps rejetée de la main et Domaine royal: 

ITEM, que lesdits bourgeois, présents et à venir, et que leurs biens dans lad. ville. Soient francs, libres et exempts de toutes coutumes dues à nous ou à nos héritiers, soit en entrant dans lad. ville, soit en en sortant, et aussi en y restant; 

ITEM, nous voulons et accordons qu'ils ne soient tenus de faire la guerre que dans le diocèse de Bordeaux et le diocèse de Bazas, et que eux-mêmes et tous leurs biens dans notre terre d'Angleterre. D’Irlande, de Galles et d'Ecosse soient tranquilles et francs, et libres de toutes les nouvelles coutumes imposées dans lesdites terres;

ITEM, que chacun de lad. Commune paye les dépenses ou missions à faire pour lad. commune ou lad. ville de Libourne, ce qui aura été fixé par les jurats de lad. Commune; 

ITEM, nous accordons à ces mêmes bourgeois qu'il ne soit jamais porté atteinte à notre pouvoir pour dette étrangère, à moins qu'ils ne soient cautions ou débiteurs capitaux, aussi longtemps qu'ils seront prêts à rendre justice à leurs créanciers, devant le maire de lad. ville. 

En foi de quoi nous avons fait cette lettre patente. 

Donné à Vauvert (3), le jour de la fête de Saint-michel, la cinquante-quatrième année du règne (4) du Seigneur-roi notre père (5). 

(1)   Traduction de la charte, transcrite sur le Livre Velu fol. 15, par Jean Ducasse 1971
(2)  Par série d’un an.
(3)  Vallen-Viridem.
(4)  29 Septembre 1270.
(5)  Henri III (1216 - 1272)
(6) C'est la première fois, en 1270, que, dans les tettes, apparaît le nom de Libourne, et non celui de Fozera tour indiquer l'agglomération née au confluent de l'Isle et de la Dordogne.
 

Cette charte était accompagnée de la lettre suivante:
EDOUARD, fils ciné du Roi d'Angleterre, à ses baillifs, préposés et ministres, à tous et à chacun d'Angleterre, Irlande, Galles et Écosse, SALUT.

Nous vous mandons au sujet de nos bourgeois de notre ville de Libourne (6) que vous n'imposiez désormais aucun d'eux, ni à leurs biens aucune nouvelle coutume, car nous les tenons quittes, eux et leurs biens, et leurs héritiers, les habitants de ladite ville, et fous les bourgeois de lad. ville présents et futurs, de toutes nouvelles coutumes et pavages.

En témoignage de quoi nous leur avons accordé ces lettres patentes;

Donné à Vauvert, le jour de la fête de Saint-michel, la cinquante-quatrième année du règne du Seigneur-roi notre père. 

Roger de LEYBURN
Lettre patente du 24 Novembre 1269
Sachent tous, tant présents que futurs, que nous, Roger de Leyburne, gérant les pouvoirs du distingué seigneur Edouard, en Gascogne, selon la teneur de la lettre patente dudit seigneur, laquelle suit : 

Edouard, premier né de l'illustre roi d'Angleterre, au sénéchal et à tous les baillis et ses fidèles de Gascogne, auxquels les présentes lettres   parviendront, Salut. 

Sache votre université (1) que nous avons décidé d'envoyer, dans les régions ci-après, notre aimé et fidèle seigneur Roger de Leyburna, en qualité d'ordinateur, de réformateur et agent solennel [officiel] de nos affaires et de notre terre et ailleurs; à lui, nous transférons nos pouvoirs en toutes choses, lui donnant plein et libre pouvoir d'ordonner. de faire les opérations susdites, faire ressortir la justice, de rétablir la paix, d'établir des statuts et de corriger les coutumes, les modifier, abroger, révoquer, permuter, échanger, de prononcer des sanctions sur les actes et transgressions des quelconques sénéchaux, baillis ou de nos agents ou autres quelconques contre nous ou quiconque; d'enquêter et d'établir des amendes de créer et de connaître des infractions en notre nom; de muter nos baillis et connétables et d'en constituer d'autres; d'interpréter, de déclarer et de recevoir les comptes; de déplacer nos camps et de changer les bailliages, d'augmenter ou de diminuer les munitions, d'amender ou de modifier les quelconques conditions et privilèges, en général ou en particulier, de nos prédécesseurs ou d'autres; de faire les choses qui sont à notre honneur et au bien de la patrie, à temps ou à perpétuité; et verra à les expédier même si elles exigent un mandat ou un pouvoir spécial; les choses qui sont pour notre bien et pour celui de la patrie, même si nous serions prisent, nous les validerons et ratifierons et confirmerons à perpétuité pour nous et nos héritiers quoique ce soit en fait, dans les prémisses ou chacun des prémisses. Les lettres qu'il concède, d'après ci-dessus, nous décrétons qu'elles ont la même force que si elles étaient signées de notre propre sceau et en cela nous vous mandons d'être, à l'égard de ce même Roger, obéissants, compréhensifs et répondant en toutes choses, comme à notre égard (2). 

En témoignage de quoi, ces lettres qui sont nôtres nous les faisons patentes. 

Donné à Herbes, XVIIIIème jour de novembre, année 54 du règne du seigneur roi notre père (1269). 

Traduction jean DUCASSE. Juillet 1971.
(1) « Universitas : toute l'Assemblée et Communauté » (Robert ETIENNE Dictionnarium Latinogallicum, Paris MDXXXVIII.
(2) Roger est plus qu'un sénéchal puisqu'il peut les révoquer et Edouard ratifie ses actes par avance... C'est une sorte de missus dominicus pour mettre les choses en règle avant le départ pour la Croisade. (Note J. D.) 

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8 mai 2006

LeS FléAuX Du MoYen-âGe

L’activité de la ville de Libourne était fréquemment troublée par des maux terribles. Les registres ou rôles du temps signalent des épidémies aussi mystérieuses que funestes, qui apparaissaient à intervalles réguliers : coqueluche, dysenterie, peste ; des hivers extrêmement rigoureux comme en 1904, où le froid fut tel que la Dordogne et l’Isle furent « absolument couvertes de glaces amoncelées, parmi lesquelles les gens de pieds frayaient des routes de passage » ; un tremblement de terre en 1427 qui fit écrouler les murs de l’Hôtel de Ville et le clocher de Saint-Jean, tandis que les bourgeois fuyaient à la campagne ; des pluies chenilles (1414) ou des incursions de loups (1419) qui venaient jusqu’aux portes de Libourne dévorer enfants, chevaux et bêtes à cornes ; des famines, comme celle de 1481 qui fit périr plus de deux cents personnes...

27 janvier 2006

L'éGLisE SaiNt JeAn-BaPtisTe

Clochet de l'Eglise St-Jean Clochet de l'Eglise St-Jean
Eglise inscrite aux monuments historiques le 09 mai 1997

Rappel historique

L'église Saint-Jean Baptiste telle qu’elle apparaît dans son architecture actuelle n’est pas une église très ancienne. Les nombreuses transformations et aménagements successifs au cours des âges en ont fait cependant le bel édifice actuel.

Au XIème siècle, existait déjà un village du nom de Fozera situé entre la Dordogne, l’Isle et la Magna Careyra (ancienne voie romaine qui emprunte la rue Thiers actuelle). L’église de ce village, sanctuaire d'origine était connu sous le nom de Saint Jean de Fozera (saint jehan). Cette église fut donnée au monastère de Saint-Emilion en 1110.

Jusqu'au XIIIème siècle, la paroisse conserve le nom de Fozera. Elle devient Libourne en 1270, sous la domination anglaise après le remariage d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri Plantagenêt. Sur son ordre il est construit une ville au tracé régulier une bastide entourée de solides remparts dont le centre est une place entourée de passages couverts. L’église Saint Jehan existant antérieurement, elle n’occupe pas comme dans les autres bastides un angle de la place principale. Mais lorsque Libourne se sera développée, une église gothique Saint Thomas sera élevée (et détruite au XVIIIème siècle) et qui occupait la place du marché couvert actuel (plan ci-dessous).

LiBoUrNe - Église Saint-Thomas

Les modifications au cours des siècles

A l'origine, elle n'avait qu'une nef d'environ 20 mètres de long sur 7 mètres de large. Ce sont les dimensions conservées pour les plus anciennes églises de l'arrondissement. L'église fut agrandie au début du XIIIème dans le style gothique en ajoutant 2 doubles bas cotés et en portant le chevet à 23 m plus à l'est. Les petites nefs furent divisées en 7 travées par des murailles devant correspondre aux piliers projetés et destinées à servir d'appui aux arcades des voûtes des nefs moyennes. Cet édifice fait désormais environ 60 mètres sur 20, terminé par une abside, couvert d’un toit en bâtière surmonté d’un clocher carré. Ces travaux s’échelonnent sur une vingtaine d’année et à leur terme, l'église fut alors dédiée à St Jean-Baptiste.

En 1427, un tremblement de terre secoue fortement l’église et son clocher, qui nécessitent d’importantes réparations. Le cimetière, quand à lui, est signalé en confront de plusieurs lots en 1459. On peut penser qu’il occupait un espace identique à celui représenté sur un plan du XVIIIème siècle, soit environ 0,7 ha sur les 32 que comptait la bastide.

En 1793, l’église Saint Jean devient le temple de la raison.

LiBoUrNe - Église Saint-Jean XVIIIème siècle

Les modifications au cours des siècles

En 1836, l’église est restauré mais le résultat devait faire disparaître tout ce qui datait du XIIème siècle et contrastait horriblement avec le style de l’intérieur de l’église. Devant l’émotion de la population, de nouveaux travaux sont donc entrepris. Les murs qui séparaient les chapelles ont été percés de portes en ogive afin de faire des galeries. Ces galeries furent achevées au commencement de 1838. Les murs du sanctuaire furent ornés de boiserie en chêne, parties à jour et chargées d'arabesques en reliefs. Le chœur fermé des 2 cotés par des boiseries du même style avec stalles dont une maîtresse de chaque côté ayant dais et pinacle.  Les fenêtres du chœur, jusqu'alors murées, ont été rouvertes  pour placer des vitraux : ils rappellent  les principaux épisodes de la vie de St Jean-Baptiste : leur auteur est De Nozan, qui a peint ceux de St Germain l'Auxerrois. Ces vitraux ont été repeints par Villiart en 1876. L'ancienne sacristie nord a été transformée en une chapelle du Sacré Cœur éclairée par 5 fenêtres à un meneau et fleurons. Ces ouvertures ont été ornées en 1853 de vitraux peints Villien de bordeaux. L'autel fut remplacé par celui que nous voyons aujourd'hui et béni le 18 mars 1845.

LiBoUrNe - Église Saint-jean au XIXème siècle

Vitraux et tableaux

Les vitraux de la fenêtre du milieu du chevet représentent le Bon Pasteur et la Vierge Marie portant l'enfant Jésus au-dessus dans le fleuron, le Père Éternel, dans celle de droite Saint Jean l'évangéliste et Sainte Madeleine, et dans celle de gauche Saint Pierre et Saint Augustin.

Au-dessus de la porte de l'une sacristie, "le retour de l’enfant prodigue" a été figuré. Dans une chapelle du bas-côté Ouest, les vitraux permettent de reconnaître Saint Just et Saint Roch. Cet ensemble date de 1859. Il offre un bel exemple de l'art du vitrail.

Quelques tableaux ornent l'église : "Madeleine au pied du Christ" par Prud'homme (XVIIIème) conservé dans la sacristie et "Saint François et Mme de Chantal" par Sovée (1807). Un autre tableau "le Christ chassant les vendeurs du temple" a été transféré et restauré au musée des Beaux-arts de Libourne.

Intèrieur de l'Église Saint-Jean

Les orgues

En 1852 fut décidée l'acquisition d'un premier jeu d'orgue, qui fut remplacée en 1854 par un instrument plus important œuvre du facteur bordelais Wienner. Certaines imperfections furent remarquées, que l'on essaya d'améliorer mais l'instrument se dégrada .En 1951, la maison Beuchet-Debierre fut chargé d'une restauration très importante qui aboutirent au très bel instrument actuel.

Le clocher

Le clocher actuel a été construit de 1855 à 1859. Les nouvelles cloches pèsent respectivement 3500, 2000, 1050, 420 et 250 kilogrammes. Elles donnent un accord de La mineur. Elles ont été bénites le 18 mars 1872 par le Cardinal Donnet, archevêque de Bordeaux.

Extèrieur de l'Église Saint-Jean Sommet de l'Eglise Saint-Jean

La lanterne des morts

La Lanterne des morts se situe contre le mur du chevet de l'église Saint-Jean-Baptiste. C'est la petit tour qui se trouve derrière et contre l'église dans lequel au crépuscule, on hissait, souvent avec un système de poulies, une lampe allumée, supposée servir de guide aux défunts.
"Fanal" du XIVe siècle reconstruit entre 1835 et 1855, comme l'ensemble de l'église à l'exception du coeur.

Lanterne des morts de l'ancien cimetière

Lanterne des morts de l'ancien cimetière

21 janvier 2006

LeS FoRTiFicAtiOnS De LiBoUrNe

La majorité des vingt-deux témoins qui, entre le 16 décembre 1486 et le 03 janvier 1487, comparurent devant Bernard Tustal, conseiller du roi chargé de l'enquête sur les privilèges de Libourne, convint que celle-ci était "une belle ville", "de grande étendue", "fermée de murailles", lesquelles se trouvaient être "de grand circuit, de demi lieue française ou environ", et "de grand édifice". De la part d'habitants de Libourne comme de personnes originaires de villes et de régions voisines (Bordeaux, Sainte-Foy-la-Grande, Bergerac, La Réole, Limoges, Angoumois et Périgord) l'unanimité ainsi affichée devant l'officier royal n'était pas une attitude de façade, feinte pour la circonstance mais parait plutôt relever d'un sentiment largement partagé, attendu qu'il s'agissait pour eux "d'une chose vue et notoire".

Abritée derrière quelque 2200 mètres de murs, la bastide offrait l'aspect d'un polygone irrégulier de 800 mètres de long du nord au sud, depuis la tour de Grenouiller jusqu'à la porte Saint-Emilion, et de 600 mètres de large d'est en ouest, entre les portes de Périgueux et de Bédignon.

LiBoUrNe - Plan des fortifications 1459-1486

L'espace ainsi enclos couvrait environ 32 hectares. Considérée du point de vue du périmètre des murailles et de la surface intra muros, Libourne se situait loin derrière Bordeaux, dont l'enceinte du début du XIVe siècle, longue de plus de 5 500 mètres, entourait 170 hectares. Elle se plaçait en revanche nettement devant Bourg (17 ha), Bazas (15 ha), Sauveterre-de-Guyenne (13 ha) et Saint-Emilion (10 ha). Parmi les villes des diocèses de Bordeaux et de Bazas, seule La Réole la dépassait avec une troisième enceinte, construite au Xème siècle, longue de plus de 2 400 mètres et enserrant une superficie de l'ordre de 40 hectares.

 

I. UNE CLÔTURE TARDIVE ET INACHEVÉE À LA VEILLE DE LA GUERRE DE CENT ANS.


Jean-Paul Trabut-Cussac
a démontré, dans un article consacré à la construction des remparts de Libourne, que la bastide avait été fortifiée de façon tardive ("La construction des remparts de Libourne", dans Revue historique de Bordeaux, tome III, 1954, p.179-199). La charte de franchises octroyée en 1270 par le prince Édouard, lors de la fondation de la bastide, précisait les privilèges politiques et économiques accordés aux "bourgeois présents et à venir". Elle ne contenait en revanche aucune allusion relative à l'édification et à l'entretien des défenses. Au début des années 1280, alors que la ville neuve amorçait son essor, le maire et les jurats se préoccupèrent de la faire enclore. Ils s'adressèrent au roi-duc, mais n'obtinrent des subsides que le 04 juin 1289, date à laquelle Édouard 1er leur abandonna pour sept ans tous les revenus de la couronne ordinairement perçus dans la ville par le connétable de Bordeaux. Il s'agissait du produit des droits de douane, également appelés coutumes, prélevés par l'administration anglo-gasconne sur les marchandises qui, par l'Isle et la Dordogne, entraient dans le port de Libourne et en sortaient, ainsi que des cens acquittés chaque année par les détenteurs de parcelles bâties et non-bâties mouvant du roi-duc dans Libourne. Cet argent fut employé par la municipalité au pavage des rues et non à l'édification des défenses, de telle sorte qu'en 1292 le maire et les jurats sollicitèrent l'autorisation d'établir un octroi à l'entrée de la ville. Édouard 1er la leur accorda, le 15 juillet 1292, pour une durée de six ans.

 

A la fin du XIIIe siècle, Libourne restait une ville ouverte, ou du moins ses défenses n'étaient pas assez avancées pour lui éviter d'être prise et mise à mal par un parti français. Les faits nous sont connus de façon indirecte. Vers 1303-1305, les Libournais adressèrent une pétition à Édouard 1er, dans laquelle ils lui exposaient que la ville avait été détruite par les "ennemis, en temps de la guerre". Ces destructions furent le fait des Français, qui occupèrent le duché d'Aquitaine de 1294 à 1303. Jean Paul Trabut-Cussac les a situées au début de cette occupation. Il paraît plus vraisemblable de les placer après janvier 1303, date à laquelle les Bordelais donnèrent le signal d'une révolte qui contraignit les troupes du roi de France à évacuer précipitamment la plus grande partie du duché. La requête du maire et des jurats de Libourne priait Édouard 1er d'agir afin que ses "gents puissent plus sûrement... demeurer en la dite ville". Pour permettre le relèvement de la bastide, ils sollicitaient l'octroi de trois foires annuelles et l'exemption de tous péages dans l'Entre-Dordogne. Le roi-duc ordonna au sénéchal de Gascogne de faire droit à ces requêtes.

Édouard II succéda à son père en 1307. En 1311, le maire et les jurats, qui travaillaient toujours à l'édification des fortifications, profitèrent de la venue en Gascogne des deux enquêteurs royaux, le comte de Richmond et l'évêque de Norwich, pour rappeler les destructions commises par les Français. Ils sollicitèrent, en vain, une nouvelle aide financière. Les requêtes adressées en 1314 et en 1320 au roi-duc ou à ses représentants pour obtenir des subsides n'eurent aucune suite. Lorsqu'en 1324, le différend franco­-anglais à propos de Saint-Sardos fit peser sur le duché d'Aquitaine la menace d'une nouvelle attaque française, les Libournais s'alarmèrent. Les travaux de défense de la ville devaient cependant être suffisamment avancés pour que, comme l'a fait remarquer Jean-Paul Trabut-Cussac, Edmond de Kent, demi-frère d'Édouard II, que celui-ci avait dépêché en Aquitaine, approvisionne Libourne en hommes et en matériels, lui reconnaissant ainsi une valeur stratégique. Avec Blaye, Bourg, Fronsac, Saint-Emilion et Castillon, Libourne formait l'un des maillons d'une ligne de défense qui, étirée du nord-ouest vers le sud-est, le long de la Gironde et de la Dordogne, couvrait les abords septentrionaux de Bordeaux.

 L'alerte passée, les magistrats municipaux se préoccupèrent dès lors de disposer de ressources financières régulières leur permettant d'entretenir les fortifications déjà édifiées et d'achever l'ouvrage. Le 7 septembre 1330, le sénéchal de Gascogne, Jean de Haustede, qui avait été capitaine de la ville de 1324 à 1325, les autorisa à lever une taxe sur les marchandises vendues dans la ville. Comme le prévôt de Libourne leur contestait le droit d'utiliser les galets et le sable provenant du lest abandonné par les navires, ils en appelèrent à son supérieur hiérarchique, le sénéchal de Gascogne. Le 20 janvier 1331, Jean de Haustede confirma le maire et les jurats dans le droit d'employer les matériaux de délestage et interdit au prévôt de les en empêcher. Il dut renouveler cet ordre et menacer le prévôt de la suspension de son office, le 03 février 1331. Aux empêchements suscités par le prévôt royal s'ajoutèrent les embarras financiers inérants à des travaux coûteux, d'autant que les Libournais furent contraints de les activer suite au déclenchement de la guerre de Cent Ans. Le 16 mai 1340, le maire et les jurats ajournèrent le remboursement des dettes contractées par la ville "pour raison de la fortification de celle-ci". Directement menacée par l'offensive menée en 1338-1340 par le comte de l'Isle, lieutenant de Philippe VI en Guyenne,

Libourne, comme les autres villes du Bordelais, dut faire face à la situation par ses seuls moyens. Les troupes françaises échouèrent devant ses murs ainsi que devant ceux de Saint-Emilion. Édouard III, qui concentrait alors ses efforts militaires contre Philippe VI dans le nord du royaume de France, se décida à faire un geste. Le 22 juin 1341, il reconnut officiellement aux Libournais la libre disposition du lest pour la réparation des remparts et leur concéda la propriété des fossés et des arrière-fossés en dédommagement des sommes qu'ils avaient investies.

 Au milieu du XIVe siècle, les Libournais s'employaient encore édifier les défenses de la ville. Le 14 août 1346, ils obtinrent d'Henri de Lancastre, lieutenant d'Édouard III en Aquitaine, la confirmation du droit de lever des taxes sur les marchandises pénétrant dans la ville aussi longtemps que les fossés ne seraient pas remplis d'eau et les murs garnis de tours, de mâchicoulis et de barbacanes. Cette concession leur fut renouvelée le 10 décembre 1350, puis le 25 mai 1355. En dépit des efforts financiers consentis par la municipalité et de l'aide apportée par le roi-duc, certains secteurs restaient encore sommairement protégés au début du XVe siècle. L'un des témoins cités à comparaître en 1487, lors de l'enquête sur les privilèges de Libourne, déclara avoir "vu refaire plusieurs fois les dits fossés et réparer les murailles... (et) dans un quartier qui était de pieux les (avoir vu) refaire toutes neuves, et maintenant (il) y a une belle tour (et une) épaisse muraille". Il est vrai qu'il s'agissait de la partie de la ville adossée à la Dordogne et donc naturellement défendue par la rivière. Alors même que les fortifications n'étaient pas achevées, la municipalité dut entreprendre des réparations pour consolider ou relever les parties anciennes. Le 23 juillet 1389, Richard II fit don à la ville de 100 livres sterlings pour réparer 250 brasses de murs (environ 400 mètres) renversées en janvier par une"grande tempête et fortune de temps".

 Regardée, en raison de sa situation au nord-est du diocèse de Bordeaux, au confluent de l'Isle et de la Dordogne, comme "la clef et boulevard des pays de Périgord, Quercy, Limousin, Angoumois et autres pays circumvoisins", Libourne vit à plusieurs reprises paraître des troupes françaises sous ses murs au cours de la guerre de Cent Ans. La ville resta aux mains des gens du roi-duc lors de la première offensive, en 1337-1340. Le parti anglo-gascon fut moins heureux quarante ans plus tard. En 1377, le duc d'Anjou et Du Guesclin parvinrent à s'emparer de la bastide, après avoir ravagé les campagnes environnantes et détruit le château de Condat. En 1451 et en 1453, les capitaines de Charles VII s'empressèrent d'obtenir la reddition de Libourne avant de marcher sur Bordeaux. Ayant perdu tout espoir d'être secourus depuis l'Angleterre par Henri VI, les Libournais préférèrent les deux fois capituler devant un adversaire supérieur en nombre et en matériel, plutôt que de soutenir un siège dont l'issue ne pouvait que leur être défavorable.

 

II. LES FORTIFICATIONS DE LIBOURNE AU LENDEMAIN DE LA GUERRE DE CENT ANS.

 

L'enquête sur les privilèges de Libourne, en 1486-1487, donna lieu à un examen attentif de l'état des fortifications, motivé par le fait que la municipalité alléguait un coût d'entretien élevé. L'enquêteur royal, Bernard Tustat, vint lui-même à Libourne, le 02 janvier 1487, pour interroger des témoins et profita de l'occasion pour inspecter les murs. Il consigna ses observations par écrit dans le rapport de l'enquête. Toutefois, reconnaissant qu'il ne pouvait "bonnement extimer les fraiz et mises qu'il convient à la réparacion desdites murailles", il chargea Héliot Odin, maître maçon à Bordeaux, assisté par deux confrères de Saint-Junien en Limousin, d'une part d'évaluer le coût des réparations et des améliorations à apporter, et d'autre part d'estimer le montant des dépenses annuelles pour l'entretien courant des fortifications. Les trois hommes s'acquittèrent rapidement de leur tâche. Ils lui présentèrent leur rapport dès le lendemain. Leur déposition fut enregistrée au même titre que celle des autres témoins et versée au dossier de l'enquête. Le recoupement des données contenues dans ces deux procès-verbaux permet de restituer dans leurs grandes lignes les défenses de Libourne telles qu'elles se présentaient au lendemain de la guerre de Cent Ans. Une reconstitution plus précise doit cependant faire appel aux sources figurées modernes et contemporaines, ainsi qu'aux quelques vestiges des anciennes fortifications ayant échappé aux destructions.

 

1. Les portes

Concernant les portes de Libourne, le rapport de Bernard Tustal est de loin le plus détaillé. Il indique neuf entrées. Six d'entre elles, jugées plus importantes que les autres, sont qualifiées de "portails", alors que les trois autres sont simplement désignées comme des "portes". Sur ce total, trois des six portails et les trois portes donnaient accès à l'Isle et à la Dordogne, attestant la vocation portuaire de la bastide. Du côté de la "terre", Libourne communiquait avec la campagne seulement par trois portails (voir carte des fortifications vers 1459-1486 ci-dessus).

L'identification et la localisation des six portails ne posent aucun problème. Cinq d'entre eux se situaient au débouché des principales artères de la ville. Le grand portail de la mer, plus communément appelé par les Libournais porte du Grand Port, s'ouvrait face à la place formée par la rencontre de la rue des Chais avec la Grande Rue ou rue Saint-Emilion (En Bordelais on appelait "mer" la partie du cours de la Garonne et de la Dordogne où se faisait sentir l'effet de la marée montante, d'où le nom d'Entre-deux-Mers donné à la région occupant leur confluent.). Le portail Saint-Emilion marquaient l'extrémité opposée de cette même Grande Rue, au point de raccordement avec la rue Saint-Thomas. Les rues de Périgueux et de Guîtres aboutissaient du côté de la "terre" aux portails du même nom, tandis que la rue de la Font Neuve conduisait à la berge de la Dordogne par le portail Bédignon. Seul le portail Coffer était desservi par un axe secondaire, la modeste ruette des Chais. Sans doute percé tardivement, il devait son nom à Jean Coffer, maire de Libourne en 1343, et prit de l'importance du fait de sa situation au confluent de l'Isle et de la Dordogne (L'actuelle rue du Port-Coiffé correspond à l'ancienne rue des Chais et conserve sous une graphie totalement déformé le souvenir de l’ancienne porte Coffer).

Seul le portail du Grand Port, abandonné au XVIIe siècle au profit d'une nouvelle porte percée dans l'axe de la rue Saint-Emilion et longtemps englobé dans des maisons, a échappé à une destruction totale. L'accès à la ville se faisait par un passage voûté en arc brisé aménagé entre deux tours circulaires, la tour Édouard ou du Grand Port et la tour Richard ou tour Barrée.

LiBoUrNe - Dessin de la Tour du Grand Port

L'aspect architectural des autres portails est connu grâce à des textes, des plans et des gravures. Les trois qui s'ouvraient du côté de la "terre" étaient les plus solidement défendus: passage voûté aménagé au pied d'une tour et fermé par une porte à deux battants, accès extérieur protégé par un boulevard. Celui de Guîtres présentait une puissante base quadrangulaire surmontée d'une tour carrée coiffée d'un toit en pavillon. Un escalier latéral permettait d'accéder à la tour et, de celle-ci, au chemin de ronde des murs (voir dessins ci-dessous).

LiBoUrNe - Dessin de la Porte de Guîtres

Le portail de Périgueux devait présenter un système défensif analogue (voir dessin ci-dessous).

LiBoUrNe - Plan de la Porte de Périgueux

Le portail Saint-Emilion s'ouvrait à la base d'une imposante tour rectangulaire formant saillie en avant des murs. Celle-ci comportait deux étages et une plateforme sommitale avec créneaux et mâchicoulis, couverte par une toiture à quatre pans (voir dessin ci-dessous).

LiBoUrNe - Dessin de la Porte de Saint-Émilion

 

Nous sommes moins bien renseignés sur les défenses extérieures des trois portes ouvrant sur la campagne. L'existence d'ouvrages avancés est attestée dans l'enquête de 1486-1487 avec la mention de "boulevards" (Boulevard: ouvrage extérieur défendant l'accès d'une porte, appelé demi-lune au XVIe siècle). Un des dessins de J. de Weert représente les barbacanes commandant l'accès des portes de Guîtres et de Périgueux telles quelles se présentaient au début du XVIIe siècle.

LiBoUrNe - Dessins des fortifications 1612

Celle de la porte de Guîtres est visible sur le dessin de H. van der Herm (ci-dessous).

LiBoUrNe - Dessin au XVIIème siècle

En revanche, le plan dressé vers 1740 ne mentionne plus qu'un bastion triangulaire à l'entrée de la porte Saint-Emilion et une chicane en avant de celle de Périgueux (plan ci-dessous).

Plan de LiBoUrNe au XVIIIème siècle

(A.C. Libourne. BB 14, 5 avril 1729. Mention de la chute dune "petite voûte avec un mur qui était bâti au-dessus, à l'avant-porte ou demi-lune". Ibid., BB 16, 6 janvier 1732. Avis favorable de la municipalité aux propositions de l'architecte Alexis Tisseau relatives à "la démolition de vieux murs ruinés qui sont à la sortie de la porte de Périgueux, qui formait un ancien ravelin (demi-lune) ou boulevard". Ibid., BB 28, 14 mars 1758. Adjudication "à la moins dite... pour la démolition ou écrêtement des courtines des murs de la ville et des fortifications anciennes qui sont au-dehors de la porte Saint-Emilion"). L'Isle et la Dordogne protégeaient naturellement le flanc nord­-ouest de la ville.

Le portail Bédignon avait été percé à la base d'une tour ronde, défendue dans sa partie haute par des créneaux et des mâchicoulis (dessin ci-dessous).

LiBoUrNe - Dessin de la Porte Bédignon

Un escalier "situé dans la rue des Murs de la présente ville, joignant la tour de la porte Bédignon... (Servait) à monter dans la dite tour" (A.C. Libourne, BB 20, 16 juillet 1739. Délibération de la jurade relative au mauvais état de l'escalier de la tour de Bédignon). Le portail Coffert consistait, d'après les plans du XVIIIe siècle, en un simple passage aménagé dans l'épaisseur du mur de ville.

Parmi les trois portes permettant d'accéder au bord de l'Isle, seule la porte Salinière (ou des Salinières) est expressément nommée par Bernard Tustal et Héliot Odin. Libourne tenait des rois d'Angleterre le privilège de posséder un grenier à sel et le monopole du commerce de cette denrée depuis le Bec d'Ambés jusqu'à Bergerac. Les navires qui remontaient la Dordogne avec un chargement de sel avaient l'obligation de débarquer celui-ci à Libourne. Regroupé à un endroit précis du port afin d'en assurer une meilleure surveillance, ce trafic laissa son nom à la porte par laquelle le sel entrait dans la ville (Il existait éga1ement une porte et un quai des Salinières à Bordeaux qui, de la même manière que Libourne, détenait le monopole du trafic du sel sur la basse Garonne). Cette porte était située au bout de la rue Sainte-Catherine (A.C. Libourne, BB 18, 14 janvier 1737. Décision du maire et des jurats de proclamer les réparations à faire à la porte des Salinières "située au bout de la rue Sainte-Catherine, sur le bord de l'Isle"). La présence de deux autres portes nous est révélée par le seul rapport de Bernard Tustal. L'enquêteur royal situe l'une d'elles entre le grand portail de la mer et la porte Salinière. On peut donc penser qu'elle se trouvait au débouché de la rue Saint-Thomas. Les documents de la fin de l'époque moderne font état à cet endroit d'une porte dénommée Cavernière (La Cavernière était un coche d'eau qui, s'aidant du courant de flot et de jusant, effectuait la liaison entre Libourne et le port de Cavernes (paroisse de Saint-Loubès), à partir duquel les voyageurs gagnaient Bordeaux par voie de terre). L'autre porte, située entre la porte Salinière et la tour de Grenouiller, arborait lors du passage de Bernard Tustal une "image de Saint Jacques". Ce pourrait être la "porte Sainte-Cécile", au bout de la rue du même nom, dont il est fait mention dans un bail à loyer du 16 février 1522. Si l'on se réfère aux plans du XVIIIe siècle, la porte Cavemière s'ouvrait à la base d'une tour carrée formant saillie par rapport à la muraille, tandis que les portes situées à l'extrémité des rues Sainte-Catherine et Sainte-Cécile avaient, comme le portail du Grand Port, été simplement aménagées dans l'épaisseur du mur d'enceinte.

2. Les murs, les tours et les fossés

Les murs de Libourne ne nous sont pas à proprement parler décrits par Bernard Tustal ni par Héliot Odin. Il est seulement fait mention de leur état, plus ou moins bon selon les endroits. Du circuit des murs intégralement figuré sur le plan cadastral de 1818 il ne subsiste plus aujourd'hui que quelques pans de courtine. Les rares secteurs épargnés d'une destruction totale montrent, inégalement conservés, deux parements faits de pierres de taille soigneusement appareillées, liés par un blocage fait de matériaux hétérogènes (pierres, galets de lest) noyés dans un mortier grossier.

L'épaisseur des murs au niveau du sol actuel est de l'ordre de l mètre 50. La municipalité avait obtenu au XVIIIe siècle l'autorisation de l'intendant d'abattre le couronnement des murs, de sorte que les portions de remparts les mieux conservées n'atteignent plus que 12 mètres environ et s'arrêtent au niveau des mâchicoulis (A.C. Libourne, BB 30, 28 octobre 1757. Ordonnance du maréchal de Thomond autorisant les jurats à faire "abattre leurs murailles au-dessus du premier cordon, en leur laissant toujours du côté du fossé au moins 25 pieds d'élévation"). Les créneaux et le chemin de ronde ont disparu. Au moins pour ce qui est de la partie de la courtine située A l'est du portail Saint-Emilion, des archères avaient été percées à la base du mur. Des loges de guetteur pratiquées dans l'épaisseur du mur, à 2 mètres environ au-dessus du sol actuel, voûtées d'un arc en plein centre, permettaient de battre le pied des murs et les fossés.

Quelques tours renforçaient les murailles et assuraient de loin en loin leur flanquement. Héliot Odin ne fait allusion qu'à la tour de Grenouiller. Cette "tour carrée", précise Bernard Tustal, occupait l'angle nord du circuit de l'enceinte, en bordure de l'Isle. Sans doute contemporaine des tours surmontant les portails de Guîtres et de Périgueux son sommet avec créneaux et mâchicoulis était couvert d'un toit en pavillon (A.C. Libourne, DD 4, 16 février 1522. Bail à loyer par la municipalité d'une place vide "tirant de la porte qui regarde vers la tour de Grenouiller... qui à présent est carré, faite en forme de pavillon, couverte d'ardoise". Ibid., BB 19. 19 janvier 1740. Mention du mauvais état de la tour de Grenouiller "qui est sans charpente depuis plus d'un siècle, ce qui a causé que le mur d'icelle a péri et se gâte journellement, la pierre qui formait les créneaux étant en partie tomée et l'autre menaçant ruine"). Bernard Tustal mentionne également "la tour Neuve qui fait le coing d'entre les rivières de Dordogne et de l'Isle". Dans le registre d'arpentage de 1459 elle est dénommée "tour Dapcher", du nom du capitaine qui commandait alors la garnison de la ville (A.C. Libourne, CC l, fol. 6. Cette tour prit le nom de tour Gringalette à l'époque moderne - A.C. Libourne, BB 3, 27 mai 1669. Réparations à effectuer à la tour Neuve "autrement appelée Gringalette"). Les sources figurées la représentent comme une tour ronde, d'un modèle comparable à celui de la tour du portail Bédignon ou de la tour du Grand Port. Du portail Saint-Emilion à celui de Bédignon il n'existait aucune tour comme l'a noté Héliot Odin. En revanche, l'omission des quatre tours comprises entre le portail de Périgueux et celui de Saint-Emilion, tant par ce dernier que par Bernard Tustal, est surprenante. Une tour carrée, l'une des deux tours rondes et une tour semi-hexagonale ont disparu (A.C. Libourne, BB 22, 26 juin 1742. Mise en adjudication par le maire et les jurats d'un emplacement "pour y faire des jardins... situés dans les fossés et douves de la ville, à prendre depuis la porte Saint-Emilion jusqu'à la tour appelée de la Tarreyre, qui est entre la dite porte Saint-Emilion et celle de Périgueux". Cette tour de la Tarreyre est sans doute la tour semi-hexagonale proche de la porte de Périgueux, également appelée porte de la "Tarreyre"). Seule subsiste de nos jours une tour ronde, sans nom.

LiBoUrNe - Dessin de la Porte de Périgueux

LiBoUrNe - Identification des Tours

L'Isle et la Dordogne au nord et à l'ouest, ainsi que des fossés enveloppant les abords de la ville du côté de la "terre" complétaient les défenses de Libourne. Le préambule de l'enquête de 1493-1494, à la suite des exactions commises par la garnison de Fronsac, fait mention de "grandes fortifications de muraille et grans foussés". Deux ruisseaux, le Riouver au nord-est et le Lour au sud, s'écoulaient au pied des murs, le premier vers l'Isle et le second jusqu'à la Dordogne. Héliot Odin, constatant que la portion de muraille, de la porte Saint-Emilion à la porte Bédignon, n'était défendue par aucune tour, préconisa la construction de "deux moineaux de pierre" bâtis sur des piliers compte tenu du terrain marécageux. Il est possible de reconstituer approximativement l'emprise des fossés à l'aide des plans du XVIIIe siècle. Bien que comblés et lotis à partir des années 1790, leur tracé apparaît encore nettement sur le plan cadastral de 1818 entre les murs et les allées ceinturant la ville. Des arrière-fossés formaient une première ligne de défense en avant des fossés. Ils furent comblés les premiers, aux XVIIe et XVIIIe siècles, lors de l'aménagement des allées autour de Libourne. Aucun plan n'en n'a conservé le souvenir, si bien qu'il est impossible de les restituer avec certitude, sauf peut-être au sud-ouest de la ville où les allées Flamandes figurant sur le cadastre de 1818 pourraient être assez proches du développement initial des arrière-fossés. De même, sur le plan dressé vers 1740, les allées plantées d'arbres, qui bordent les fossés de la tour de Grenouiller à la porte de Périgueux, occupent en partie leur emplacement.

Enfin, à l'intérieur de Libourne, l'efficacité de la défense se trouvait renforcée par l'existence d'un chemin qui permettait de faire le tour du périmètre interne des murs. Plusieurs témoins interrogés sur ce point, en 1486-1487, firent une déclaration comparable à celle de Bertrand Lepiochel, lequel affirma que "au dedans de ladicte ville, le long des murailles, sans aucun destour, hier ou enpachement, un chescun peut aller à pied et à cheval et à charrettes". Appelé chemin ou rue des Murs, sauf de la tour de Grenouiller à la porte du Grand Port, où le nom de rue des Chais lui venait de la présence de nombreux entrepôts, il permettait aux défenseurs de se porter rapidement en tous points de la muraille en cas d'attaque. Le 22 juin 1341, Édouard III avait formellement interdit de construire près des murs et des tours pour des impératifs de défense. L'enquête de 1459 montre qu'un siècle plus tard cette interdiction était encore respectée.

3. L'entretien des fortifications

Au dire de Raymond Guinodie, les deux courts sièges que soutint Libourne en 1451 et en 1453 éprouvèrent durement ses fortifications (Histoire de Libourne tome1. p.74-80). Il s'est plu à relater les préparatifs des capitaines de Charles VII pour investir la ville. L'emplacement des pièces à feu de Jean Bureau et les dégâts qu'elles causèrent sont décrits avec un luxe de détails. De telles affirmations sont toutefois invérifiables et tout porte à croire que Raymond Guinodie a quelque peu embelli les faits. Non seulement il ne précise pas ses sources, contrairement aux autres faits d'armes qu'il rapporte, mais il convient lui­-même que les chroniqueurs français ne se sont nullement fait l'écho de ces sièges. Si l'on en croit Jean Chartier, Libourne se serait inclinée en 1451 devant la puissance de l'armée française, évitant ainsi un investissement par la force qui n'aurait pu que lui être préjudiciable: "Mondit seigneur le conte de Dunois, lieutenant, envoya mectre le siège par mer et par terre devant une place nommée Fronsac; ce qui arriva le second jour de juing... Et ce faict, vint en personne audit siège de Fronsac, et envoya en mesme temps ung hérault du roy pour sommer ceux de la ville de Libourne de eulx rendre. Après lesquelles sommacions ainsi faites, ceulx de la ville de Libourne ordonnèrent des principaux d'entre-eulx une quantité, lesquels ils envoyèrent avecques ledit hérault devers Monseigneur de Dunois afin de faire tractié et appointement pour tous les habitans d'icelle ville".

En 1453, les Libournais firent valoir leur bonne foi: "Depuis la réduction dudit lieu de Castillon, lesdits seigneurs conducteurs de l'ost du roy et commissaires en icelle partie en deslogèrent et partirent avec leur puissance, canons et aultre artillerie, et vindrent devant la ville de Sainct-Milion, laquelle aussitôt se mist en l'obéisssance du roy... D'iceluy lieu de Sainct-Milyon toute l'armée tira devant la ville de Libourne, laquelle n'avoit pas esté du gré des habitans d'icelle mise en l'obéissance et subjection des Anglois dessus dits; car, lorsque le sire Talbot arriva devant Bourdeaulx, on leur avoit baillé des François pour les garder, lesquels, quand ils sceurent la venue dudit Talbot, ces François qui estoient dedens en garnison désemparèrent de ladite ville, et fut de nécessité aux habitans d'icelle ville de se rendre ausdits Anglois, et obéir au susdit Talbot. Pour laquelle considération, en icelle dernière réduction ils ne furent en rien molestez, mais, au contraire, le roy les receut tout d'abord en sa bonne grâce".

Plutôt que les canons français en 1451 et 1453, les contemporains rendent, de façon plus prosaïque, la nature responsable de la dégradation des défenses. L'état des murs bordant l’Isle et la Dordogne fut jugé préoccupant en 1486-1487, au moment de l'enquête sur les privilèges de Libourne, "pour ce que ladjcte ville est posée bas et contre la mer, laquelle deschausse lesdictes murailles etfaict grands dommages". L'enquêteur français, Bernard Tustal, qui ne peut passer pour suspect d'exagération, a pu lui-même constater qu'en plusieurs endroits l'Isle et la Dordogne ont "démyné le pié desdites murailles". Le notaire libournais, Jehan Boinille, cité comme témoin le 1 er janvier 1487, est formel: "du costé de la mer, ladicte mer gaste lesdictes murailles". Plusieurs autres témoins incriminent eux aussi '1'impétuosité de la mer", laquelle "frappe contre les murs", et ainsi "mine et cave" la base des murailles. Du côté de la terre, le mauvais état des fossés et des boulevards est quant à lui attribué à la nature du sol. Pierre Gueyrard, marchand, originaire de Bergerac, expose, le 29 décembre 1486, que Libourne "est scittuée sur sable, lequel coule et ne peut bonnement tenir", nécessitant des réparations fréquentes apportées aux fossés. Ses dires sont corroborés par ceux d'un Bordelais, Bertrand Lepiochel, qui déclare pareillement que les fossés sont ensablés et "ne peuvent être entretenus sans grandes et continuelles réparations". De surcroît, il affirme avoir vu refaire les fossés à plusieurs reprises.

Les témoins interrogés en 1486-1487 évaluaient l'entretien des fortifications à environ 1000 livres tournois par an, estimation confirmée par le rapport des trois maçons désignés comme experts. Ces derniers proposèrent plusieurs améliorations: l'édification de murs de soutènement pour empêcher que l'Isle ne sape la base des murailles, le renforcement des boulevards destinés à protéger les portes, la construction de moineaux afin de couvrir les portions de courtine démunies de tour. Le montant de ces travaux s'élevait à plus de 44 000 livres tournois. Même si le roi de France avait consenti, le 27 janvier 1478, à abandonner à la municipalité le tiers des revenus du grenier à sel pour l'entretien des fortifications et les gages des officiers de la ville, celle-ci n'avait pas les moyens d'engager de telles dépenses. Ayant déjà du mal à faire face aux frais entraînés par les réparations courantes, on peut douter que le maire et les jurats aient disposé des fonds nécessaires pour entreprendre les travaux d'amélioration préconisés par Héliot Odin et ses deux confrères. Ainsi, en 1493-1494, les murailles et les fossés étaient-ils toujours considérés "de grans entretenement pour les sumptueuses (coûteuses) reparacions qui sont necessaires".

Retranchée à l'abri de ses 2200 mètres de murailles, Libourne prenait rang, tant par la valeur stratégique de son site et son étendue (32 hectares), que par son poids démographique et économique, parmi les villes closes les plus importantes du diocèse de Bordeaux. Par rapport aux autres centres urbains du Bordelais, développés à partir d'un noyau d'habitat antique (Bordeaux, Blaye) ou médiéval (Bourg, Saint-Emilion, Castillon, Saint-Macaire), Libourne portait inscrit dans sa topographie les signes distinctifs qui marquaient son appartenance à la grande famille des bastides: aménagement volontariste de l'espace urbain, plan orthogonal quadrillé structuré autour d'une place centrale, lotissement des îlots en parcelles régulières.

 

20 juin 2004

A VoiR Et A FaiRe...

Généralités historiques :
Site portuaire occupé dès l'antiquité, au confluent de l'Isle et de la Dordogne.

Ancienne bastide de Guyenne, fondée au 13ème par l'autorité anglaise, dotée de privilèges et gouvernée par un collège de notables élus: la Jurade.

Filleule de Bordeaux du 14ème.

A la Révolution, LIBOURNE suivit la politique de la métropole jusqu'au départ des troupes anglaises en 1453.

Ville à majorité catholique, sa proximité avec les foyers protestants en fit le théâtre de luttes pendant les guerres de Religion. LIBOURNE fut également assiégée pendant la Fronde.

Sous la Révolution, elle devint chef-lieu de district, puis au 19ème chef-lieu d'arrondissement et sous-préfecture.

Port actif jusqu'au 19ème.

Vestiges préhistoriques et antiques: Sépultures gallo-romaines, restes d'un important habitat et d'un four de potier.

Office de Tourisme Intercommunal du Libournais:

40, place Abel Surchamp 33500 Libourne
tél: 05.57.51.15.04
Site internet: www.tourisme-libournais.com



Architecture civile :
Vestiges d'enceinte, porte du Port dite tour Richard 14ème.

Place entourée d'arcades. Hôtel de ville 15ème, très restauré début 20ème, cloches du beffroi 15ème et 16ème, groupe de marbre 18ème de Falconet, toiles de Philippe de Champaigne, de Lagrenée, de Rolland 19ème. Maison à tourelle 16ème.

Château du Pintey (privée): 18ème siècle, lambris cheminée, pigeonnier.
Château de Sales (privée): 1er moitié du 17ème siècle.

Maisons 18ème (souvent beaux lambris du 18ème) à très belles ferronneries.

Pont sur la Dordogne 19ème, élargi 20ème.

Architecture sacrée :
Église gothique Saint-Jean: 14ème/15ème siècle, remaniée à diverses époques: toiles 17ème et 18ème siècle de Manfredi, Philippe de Champaigne, Prudhomme, Suvée et Théophile Lacaze 19ème.

Chapelle romane de Condat (propriété d'une association): 11ème siècle agrandie 15ème: Vierge à l'Enfant 16ème, cloche 15ème, Vierge de bois 16ème.

Temple classique 19ème.

Musée(s) :
Musée René Princeteau: archéologie, peinture du 16ème au 19ème, nombreuses toiles de Princeteau et de Théophile Lacaze.

Musée Robin : histoire locale.

Médiathèque municipale Condorcet : belles collections ; "Livre velu", recueil des chartes municipales.

Chapelle du CARMEL:

Le Carmel - 45 allée Robert Boulin, 33500 LIBOURNE
tél: 0557519105 (dimanche ouvert)

Musés des Beaux Arts:

tél: 0557553344 du lundi au samedi
http://www.ville-libourne.fr/mes-loisirs/150-le-musee.html

Site(s) :

Confluent de l'Isle et de la Dordogne : vue sur le tertre de Fronsac. Promenade boisée sur les quais de la Dordogne.

Rue médiévale du "Carreyron".

Ressources et productions :
Vigne. AOC "Pomerol", "St-Émilion", "Bordeaux", "Bordeaux supérieur".

Spécialités :
Foie gras, perdreaux, pâtisserie: millas, lamproie, anguilles et alevins.

Gravières. Industries légères. Textile. Nouvelles Technologies.

Important secteur tertiaire et importante place de négoce en vins.

Vie locale :
Foire des Rameaux et du miel (8 jours vers début avril).

Foire aux fleurs (fin Avril) et Foire de la Saint-Martin (en Novembre).

Braderies, Brocantes, Fêtes foraines...

Salon auto-moto sur 3 jours (début Octobre), salon de l'habitat sur 3 jours (Mai)

Festival des Arts de la Rue de Libourne (Août): Fest'arts www.festarts.com

Actualités divers:

Retrouver les dates et plus de renseignments sur le site officiel www.ville-libourne.fr

http://www.ville-libourne.fr/mes-services/172-agenda.html

Marchés :
Mardi, vendredi et dimanche de 6h30 à 12h30

(Place Abel Surchamp et rues adjacentes).

Le marché couvert du mardi au samedi de 6h30 à 12h30

et le dimanche de 6h30 à 13h30.

Retrouvez également des "Marchés Nocturnes" suivant les saisons.

Loisirs :
Équitation, canotage, voile, installations sportives municipales...

Plage des Dagueys avec aires de jeux, restauration...

Football Club Libourne Saint-Seurin...

Randonnées pédestres...

Antiquaires. Active société archéologique de Libourne.

Annuaire des associations:
http://www.ville-libourne.fr/mes-loisirs/maison-des-associations/503-annuaire-des-associations.html


20 juin 2004

LeS MaireS De LiBoUrNe

La Charte de Fondation de Libourne signé à Vauvert par le Prince Edouart 1er d'Angleterre
le 22 Septembre 1269 dote la Bastide d'une institution Municipale: La JURADE.

Gaston Lacaze

1798-1815

Auguste Dufau

1815-1828

Raimond Fontémoing

1829-1832

Jean David

1832-1848

Simon Boutin

1848-1849

Hippolyte Danglade

1849-1863

Emile Morange

1863-1870

Jean Carvès

1870-1871

Jacques Lataste

1871-1874

Albert Piola

1874-1876

Jacques Lataste

1876-1878

Elie Largeteau

1878-1881

Abel Surchamp

1882-1892

Louis Durand-Dégrange

1892

Louis Cimetière

1892-1896

Louis Durand-Dégrange

1896-1904

Abel Surchamp

1904-1912

Charles Sarrazin

1912-1913

Elisée Clerjaud

1913-1919

Charles Robert

1919-1935

Marcel Loubat

1935-1941

Abel Boireau

1941-1944

Léonce Nard

1944-1945

Jean Bernadet

1945-1947

Abel Boireau

1947-1959

Robert Boulin

1959-1979

André Teurlay

1979-1989

Gilbert Mitterrand

1989-2011

Jean-Marie Maerten

2011

Philippe Buisson

Depuis le 17 novembre 2011

 

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